26 mai 2016

Eleanor and Park de Rainbow Rowell


Auteur: Rainbow Rowell
Éditeur: Pocket Jeunesse
Collection: ---
Pages: 384 pages
Parution: 8 septembre 2014

Quatrième de couverture: 

1986. Lorsque Eleanor, nouvelle au lycée, trop rousse, trop ronde, s'installe à côté de lui dans le bus scolaire, Park, un garçon solitaire et secret, l'ignore poliment. Pourtant, peu à peu, les deux lycéens se rapprochent par leur amour des comics et des Smiths... Et qu'importe si tout le monde au lycée harcèle Eleanor et si sa vie chez elle est un véritable enfer, Park est prêt à tout pour la sortir de là. 

Mon classement: Coup de coeur

Mon avis: 


J’ai décidé de céder à la tentation de lire ce livre grâce aux nombreuses critiques qui en faisaient l’éloge. En effet, on aurait dit que tout le monde était d’accord pour dire qu’il s’agissait d’un véritable coup de cœur, allant même jusqu’à affirmer que le phénomène se comparait à Nos étoiles contraires. J’étais donc excessivement curieuse de voir ce que cette histoire renfermait et laissez-moi vous dire que je n’ai pas été déçue, loin de là !

L’histoire qui nous est présentée ici est très simple en soi. Eleanor arrive dans une nouvelle école. Ce seul statut fait d’elle une victime des moqueries des élèves. Toutefois, c’est sans compter qu’elle est rousse, ronde et qu’elle s’habille, selon les dires de Park, comme un épouvantail. Park, quant à lui, est un garçon très ordinaire qui ne se mêle pas vraiment aux autres. Il vit dans un monde remplit de comics et de musique et ne fait absolument rien pour en sortir. Les deux protagonistes sont amenés à se rencontrer dans l’autobus, où ils partagent le même banc. Ils décident tous les deux de s’ignorer mutuellement puis, par petits gestes, commencent à se connaître de plus en plus.

Et c’est là, à mon avis, que réside toute la magie de ce livre. L’auteur consacre énormément de temps dans les débuts de la relation d’Eleanor et de Park. Elle y va petit geste par petit geste, en prenant bien son temps. Le tout fait en sorte de rendre la relation et les personnages très crédibles. À chaque nouvelle journée qui commençait, j’avais hâte de pouvoir retrouver Park (où Eleanor selon le point de vue) dans l’autobus afin de voir qu’est-ce qu’il y aurait de nouveau cette fois-ci. Certains pourraient trouver que ce passage s’étire en longueur mais, moi, je crois qu’il s’agissait du meilleur moment du livre. Je reproche très souvent aux auteurs de ne pas assez s’appliquer dans la création des relations entre les personnages mais, ici, je n’ai absolument rien à redire !

Et on ne peut pas dire que cette façon de développer une relation ajoute de l’action à l’histoire. Mais même en sachant qu’aucune péripétie grandiose ne m’attendait, j’ai réussi à dévorer ce livre en une seule journée, chose qui m’arrive très rarement ! Il faut donc croire que c’est dans la simplicité de ce récit que réside son addictivité. En effet, Rainbow Rowell a un talent fou pour rendre des banalités de la vie quotidienne extraordinaire. J’ai pu le constater à la lecture de ce roman, mais aussi par ma lecture de Fangirl. Elle sait comment exploiter le moindre petit détail et rendre son histoire accrocheuse. On n’a jamais envie de quitter les merveilleux personnages qu’elle nous présente dans ses romans puisqu’on sait que leur vie continuera même après notre passage. Et, pour ma part, il s’agit d’une véritable torture !

Parlons maintenant des personnages. Tout d’abord, je me suis vraiment beaucoup identifiée au personnage d’Eleanor. Elle a une personnalité haute en couleur et ne mâche pas ses mots. De plus, elle doute toujours d’elle-même et elle est convaincue que sa relation avec Park ne peut pas être réelle. Comme je m’identifie à elle, ses réactions à la toute fin de l’histoire m’ont quelque peu déboussolées puisque, à sa place, ce n’est pas du tout comme cela que j’aurais réagi ! Park, lui aussi, m’a beaucoup plu. Il représente pour moi l’amoureux idéal. Je l’ai trouvé particulièrement attachant et ses remarques à propos d’Eleanor sont tout simplement adorables ! Vous aurez compris que j’en suis tombée raide dingue amoureuse ! La fin m’a donc tout simplement brisée le cœur !

Pour finir, je dois parler de la fin ouverte. Eh oui, car j’en lis très rarement et je trouve cela très frustrant lorsque je tombe sur l’une d’entre elle. Je peux comprendre que cela plaît à certaine personne puisqu’une telle fin permet à chacun d’imaginer ce qu’il veut, mais moi je voudrais savoir ce que l’auteur avait derrière la tête. Je veux savoir comment elle, elle imaginait la fin au moment où elle l’a écrit ! Pour ma part, je suis capable d’imaginer plein de possibilités toutes plus plausibles les unes que les autres… Et cela me fâche, voilà tout !


Somme toute, j’ai adoré ma lecture ! Les personnages étaient très attachants et l’histoire en tant que telle était comme un baume sur le cœur. C’est avec plaisir que je relirai des romans contemporains, surtout ceux de Rainbow Rowell ! 

Est-ce que vous avez lu ce livre ? Votre opinion diffère-t-elle de la mienne ? Dites-le moi dans les commentaires ! 

21 mai 2016

Légende par David Gemmell


Auteur: David Gemmell
Éditeur: Milady
Collection: Fantasy
Pages: 465 pages
Parution: 24 octobre 2014


Quatrième de couverture: 

Druss est une légende. Ses exploits sont connus de tous. Mais il a choisi de vivre retiré loin des hommes, au sommet d'une montagne. Là, il attend son ennemi de toujours: la mort. 
Dros Delnoch est une forteresse. C'est le seul endroit par lequel une armée peut traverser les montagnes. Protégée par six remparts, elle était la place forte de l'Empire drenaï. C'est maintenant le dernier bastion, car tous les autres sont tombés devant l'envahisseur nadir. Et le vieux guerrier est son seul espoir.
Un demi-million d'envahisseurs face à quelques milliers de guerriers retranchés dans une forteresse. Druss et sa hache feront-ils la différence ? 

Classement: Or 

Mon avis: 

Ce livre m’a été offert à Noël par mon frère. Je ne le connaissais pas du tout, ni lui ni son auteur, mais c’est un libraire qui me connaît fort bien qui le lui avait conseillé. De la fantasy adulte… Je sais pertinemment que j’aime beaucoup la fantasy young adult, mais je n’ai pas eu affaire à beaucoup de fantasy adulte par le passé. Je crois que ma connaissance en la matière se résume à 4 livres portant sur Drizzt Do’Urden  écrits par R.A. Salvatore et les 3 premières intégrales du Trône de fer par Georges R.R. Martin. Et même encore, je ne suis pas certaine que l’on peut considérer Le trône de fer comme de la fantasy…

Je partais donc avec une certaine appréhension. Le résumé n’en disait pas beaucoup : La forteresse de Dros Delnoch est le dernier obstacle qui se dresse devant l’envahisseur nadir pour conquérir l’Empire drenaï. Cette forteresse n’est plus gardée que par un petit contingent de soldats, dont la plupart sont prêts à fuir face à la puissance des nadirs. Toutefois, un héros de légende, Druss, décide de venir les soutenir et de les organiser… La présence de Druss sera-t-elle suffisante pour résister à l’envahisseur ?

Somme toute, j’ai été très surprise par la facilité avec laquelle je me suis adaptée à cet ouvrage de fantasy adulte. Cela change beaucoup de ce à quoi je suis habituée, et pour le mieux ! D’abord, ce que je préfère dans la littérature adulte de ce genre, ce sont les descriptions. Les lieux, les personnages, les émotions, les stratégies et les actions sont dépeints avec tellement de détails que j’étais capable de m’imaginer sur les remparts avec Druss. Non pas que je ne suis pas capable en temps normal, mais disons qu’ici, on était déjà dans les « Special features ». Quand un univers est passionnant, on veut en connaître le plus possible à propos de celui-ci, et les descriptions permettent d’acquérir cette connaissance. Il est certain que ce n’est pas le type de livre qui peut être lu par tous : il faut aimer le genre. J’ai souvent vu que cet aspect que je trouve si intéressant dans la fantasy déplaisait à de nombreux lecteurs, qui trouvaient que les descriptions n’en finissaient plus. Il faut dire que cela ajoute une certaine lourdeur au récit. Pour ceux qui ont lu (ou ont essayé de lire) Le trône de fer, vous pouvez comprendre à quel point une surcharge de détails peut rendre la lecture lourde et lente. Cette série est toutefois le plus extrême que j’ai pu trouver en la matière, et même si « Légende » s’en rapproche un peu, il ne contient pas autant de détails et de descriptions.

L’intrigue du roman était très intéressante. Certains éléments étaient faciles à deviner alors que d’autres nous laissaient complètement ébahis. Je dois dire que je ne m’attendais pas à un tel dénouement ! J’espère qu’il est possible de connaître la suite de cette histoire dans une autre, en évoquant l’événement qui se déroule ici comme étant le passé.

Finalement, pour ce qui est des personnages, j’ai bien aimé Druss, mais aussi Rek et Virae. Druss est un vieil homme un peu bourru, qui est constamment hanté par son passé. Il est très courageux et sait inspirer le courage de par sa légende. Ce qui m’a le plus plu chez lui, c’est justement qu’il soit humble à l’intérieur. En effet, Druss ne sent pas qu’il est la personne que de nombreuses chansons louangent. Au contraire, il se considère comme un bon combattant, mais sans plus. C’est un aspect qui m’a beaucoup plus chez lui. Ensuite, nous avons Rek. Rek agit comme un simple mercenaire qui a un code d’éthique bien à lui. Sa personnalité intrinsèque le pousse à vouloir aider les autres, mais il essaie le plus possible de ne pas s’écouter et de ne se soucier que de lui-même. Ce n’est pas une entreprise qui réussit beaucoup, mais je dois dire que ce tiraillement entre ce qu’il croit être et ce qu’il est est très intéressante dans l’histoire. Finalement, Virae est une jeune femme forte, une combattante qui ne s’en laisse pas imposer. Elle a de la répartie et un sens du devoir très aiguisé.

L’un des points négatifs de cette histoire est la création du lien qui existe entre Virae et Rek. En effet, l’auteur a complètement bâclé cette partie, si bien que je n’y croyais absolument pas. Je comprends qu’il s’agissait d’un mal nécessaire pour mener les personnages là où l’auteur le voulait, mais cela aurait pu être mieux fait.

Dans l’ensemble, il s’agissait d’une très belle surprise pour moi. Je me ferai un plaisir de relire de la fantasy adulte, et du David Gemmell de surcroît ! J’ai bien accroché aux personnages et à l’univers (en particulier à la complexité de la magie qui est utilisée) et j’espère pouvoir retrouver le tout dans un prochain roman !

Et vous, avez-vous lu ce livre ? Est-ce que votre opinion diverge de la mienne ? Dites-le-moi dans les commentaires ! 

10/12

10 mai 2016

Légendes du Monde Émergé: Le destin d'Adhara par Licia Troisi


Auteur: Licia Troisi
Éditeur: Pocket Jeunesse
Collection: ---
Pages: 525 pages
Parution: 5 janvier 2012


Quatrième de couverture: 

Une jeune fille se réveille dans un pays inconnu, sans même se souvenir de son nom. Amhal, apprenti chevalier du Dragon, va l'accompagner dans un long voyage à la recherche de son identité et il lui donnera un prénom: Adhara. Alors que la jeune fille retourne dans le passé pour découvrir qui elle est, Amhal doit fuir le sien pour sauver son âme. Car le destin d'Adhara est lié aux forces occultes qui tentent d'entraîner à nouveau le Monde Émergé dans l'obscurité - une guerre où la mort ne sera pas semée par l'épée, mais par une terrible peste noire...

Classement: Or 

Mon avis: 

C’est avec une joie immense que je me suis replongée dans l’univers du Monde Émergé, mais aussi que j’ai retrouvé la plume de Licia Troisi. Dans mon enfance, les deux trilogies « Chroniques du Monde Émergé » et « Guerres du Monde Émergé » faisaient parties de mes coups de cœur. En plus de mettre en avant plan des personnages avec de fortes personnalités (Nihal et Doubhée), le récit réussissait à réunir des intrigues très originales et parsemées de dragons (plus un pour moi !), tout cela narrer avec une plume magnifique. Je n’ai donc pas pu m’empêcher de me jeter littéralement sur cette nouvelle trilogie lorsque je l’ai aperçu à la bibliothèque !

Ce roman commence de façon énigmatique. Nous découvrons tout d’abord une jeune fille perdue dans une forêt, qui ne se rappelle absolument pas qui elle est, d’où elle vient ou ce qu’elle fait là. À part quelques réflexes qu’elle a dans certaines situations, rien ne nous suggère qu’elle avait une vie avant son réveil dans cette forêt. Nous suivons donc cette jeune fille jusqu’à un village, où elle essaie tant bien que mal de se faire aider. Elle y fera alors la rencontre d’Amhal, un chevalier du Dragon, qui décidera de l’aider à retrouver ses souvenirs. Commence alors une véritable épopée dans laquelle les jeunes gens feront diverses rencontres qui s’avèreront déterminantes pour le reste de l’histoire.

Je dois d’abord vous dire que je suis une fan de ce genre de début. Ce genre de  début où le personnage arrive à un endroit inconnu, alors qu’il ne se connait pas lui-même. Cette façon de faire amène tellement de possibilités ! En effet, le personnage avance ainsi très lentement dans sa découverte de soi-même, et cela nous permet de connaître tellement de détails sur l’histoire et la construction de sa personnalité que le récit devient immédiatement beaucoup plus riche ! On connait ainsi toutes les raisons de sa réaction à une situation de telle ou telle façon puisqu’on était là dès le début de sa vie. Ce n’est absolument pas ce qui se passe dans les livres ordinaires, où l’on découvre lentement le personnage principal, et que les raisons de ses agissements ne nous apparaissent que plus tard, lorsqu’il dévoile enfin certains pans de sa vie. Dans la même ligne que le début de Légendes du Monde Émergé, notons « Le Labyrinthe » de James Dashner, qui commence aussi avec un personnage qui ne se souvient de rien.  J’avais, encore une fois, beaucoup apprécié cet aspect puisque cela nous permettait de découvrir à fond le monde qui l’entourait.

Dès le début, donc, l’auteure m’a conquise. L’histoire prend ensuite place lentement mais sûrement, presqu’à la même vitesse qu’Adhara apprend à se connaître elle-même. Dans ce roman, j’étais très heureuse de revoir Doubhée et d’entendre parler de Nihal, de même que de plusieurs autres personnages qui étaient présents dans « Guerres du Monde Émergé ». On pourrait même croire que la trilogie « Légendes du Monde Émergé » en est une suite directe, contrairement au lien qui existe entre « Guerres du Monde Émergé » et « Chroniques du Monde Émergé ». En tous les cas, j’ai dû aller relire un résumé spoilant de l’histoire de Doubhée afin de me remémorer les événements qui s’étaient produits et comprendre qui était chaque personnage afin d’être en mesure d’apprécier à son plein potentiel ce roman.

Comme je l’ai dit au début de cette chronique, Licia Troisi était, dans mon adolescence, l’une de mes auteurs préférés. À tel point que mon top personnel, à ce moment-là, était : 1) Harry Potter, 2) Les Chevaliers d’Émeraude d’Anne Robillard et 3) Les deux trilogies de Licia Troisi. Cela vous montre à quel point j’avais hâte de me replonger dans cet univers ! Or, lorsque j’ai commencé ce livre, j’ai été quelque peu déçue. Non pas que l’histoire n’était pas bonne ou qu’elle était mal écrite, au contraire. Mais, dans mon souvenir, les récits de cette auteure étaient complets, remplis de détails plus anodins les uns que les autres qui permettaient de se sentir vivre dans les lieux qu’elle décrivait. Depuis, j’ai lu quelques livres de fantasy pour adultes, et la différence est assez flagrante. Non pas que les histoires du Monde Émergé ne sont pas assez approfondies, mais plutôt qu’elles pourraient l’être un peu plus. Bien sûr, il s’agit d’une trilogie qui s’adresse principalement à la jeunesse et, dans ces circonstances, la narration et les descriptions sont appropriées mais, comme j’adore cet univers, j’aurais voulu en avoir plus.

Toutefois, en poursuivant ma lecture, je me suis rappelée d’un élément qui avait fait en sorte que j’adorais cette auteure : elle est incroyablement douée pour faire évoluer psychologiquement ses personnages. Que ce soit avec Nihal, Doubhée et, ici, Amhal et Adhara, elle le fait toujours avec brio. Ce que j’entends par là, c’est qu’elle sait comment confronter ses personnages à des événements qui peuvent les faire changer, mais surtout elle sait dans quelle mesure les faire changer à chaque fois. Je ne trouve jamais superflu le changement de comportement d’un personnage face à une situation, parce qu’elle fait en sorte que cela va de soi après ce qu’il a vécu. C’est l’une des forces de ses histoires, et cela m’a longuement fait hésiter à attribuer le coup de cœur à ce livre. Il est passé très proche de l’être, mais ma légère déception au début de ma lecture a fait en sorte que je n’ai pas pu m’y résoudre.

Dans cette trilogie, nous rencontrons donc le personnage d’Adhara, qui n’a aucun souvenir de sa vie d’avant. Ainsi, lorsqu’Amhal lui propose de l’aider, elle se raccroche à lui comme un petit chat perdu et refuse de le lâcher. Grâce à certains événements, toutefois, elle devient de plus en plus indépendante et affirme d’autant plus ses convictions. Amhal, quant à lui, est un être qui doute toujours de lui-même. C’est un apprenti chevalier du Dragon qui, étrangement, est emparé d’une folie meurtrière à chaque fois qu’il doit tuer. Ainsi, la frontière entre le bien et le mal est très fine dans son cas et il est très facile de le faire pencher d’un côté ou de l’autre. Son entourage doit donc être choisi avec soin, de façon à ne pas se faire influencer dans la mauvaise direction. Je l’ai trouvé particulièrement intéressant et j’ai bien hâte de poursuivre ses aventures dans le prochain tome !

Somme toute, même si j’ai été quelque peu déçue au départ de constater que ma vision actuelle du travail de Licia Troisi n’est pas la même que ce que j’avais dans mon adolescence, j’ai tout de même bien apprécié ce roman. Le début était grandiose, à mon humble avis, puisqu’on sentait bien à quel point Adhara était perdue dans un monde qu’elle ne connaissait pas et on pouvait facilement se mettre dans sa peau. On sent bien que ce premier tome sert à placer en contexte les suivants puisque la fin nous promet toute une histoire ! Encore une fois, je suis ébahie devant le contrôle qu’à l’auteure sur l’évolution psychologique des personnages et je ne peux que me réjouir de les suivre dans le prochain !


Et vous, avez-vous lu ce livre ? Avez-vous une opinion différente de la mienne ? Dites-le moi dans les commentaires !  

9/12

9 mai 2016

La passe-miroir: Les fiancés de l'hiver par Christelle Dabos


Auteur: Christelle Dabos
Éditeur: Gallimard Jeunesse
Collection: ---
Pages: 528 pages
Parution: 6 juin 2013

Quatrième de couverture: 

Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l'arche d'Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle. À quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d'un complet mortel. 

Classement: Coup de coeur

Mon avis: 

Comme beaucoup, j'ai découvert ce livre grâce à Émilie, de la chaîne Bulledop. Son coup de cœur a convaincu de nombreux lecteurs de se lancer dans l'aventure à leur tour et, rapidement, ce roman a monté les échelons pour faire partie de la crème des livres. Voyant cet engouement, je n’ai pas pu m’empêcher de suivre le courant… Eh oui, j’ai fait mon mouton cette fois encore, mais il faut dire que je ne le regrette pas souvent !

Nous nous retrouvons ici dans la peau d’Ophélie, une jeune fille très banale qui n’est pas particulièrement loquace. La banalité est seulement attachée à sa personnalité puisqu’elle possède des dons particuliers qui en font une personne exceptionnelle : elle peut lire le passé des objets en les touchant et traverser les miroirs pour se rendre d’un endroit à un autre. Le monde dans lequel se déroule l’histoire de cette saga est composé d’Arches, des sortes de morceaux de terre flottants qui chacun est peuplé d’une communauté particulière. Chacune de ces Arches présentent des habitants qui ont des capacités distinctes. Ophélie habite sur Anima, et donc la plupart des pouvoirs spéciaux des membres de cette Arche sont liés aux objets.

Donc Ophélie vit bien tranquillement sur Anima, jusqu’au jour où on l’informe qu’elle doit se marier à Thorn, un homme venant de l’Arche du Pôle. Ainsi, elle devra l’accompagner sur son Arche et abandonner sa famille pour le reste de sa vie. Au Pôle, plus particulièrement à la Citacielle (qui est illustrée sur le dessus du livre), Ophélie doit cacher son identité… On entre alors dans un monde complexe, où la frontière entre confiance et trahison est très floue.

Tout d’abord, j’ai adoré les différentes capacités qu’ont les personnages. Elles sont vraiment très originales (je crois même ne jamais les avoir déjà vu dans d’autres romans) et assez complexes pour se révéler intéressantes dans une vie. Je veux dire par là que leurs pouvoirs leur permettent d’accomplir tellement de choses qu’on ne peut pas prévoir à l’avance le prochain revirement de situation que l’auteur nous prépare. Cela rend l’ensemble de l’œuvre beaucoup plus riche et intéressant. C’est la petite touche de fantasy qui rend l’histoire si unique et qui complexifie les rapports politiques des Arches.

Ensuite, je dois dire que j’ai été profondément étonné de voir la qualité de l’écriture de l’auteure dans un roman destiné à la jeunesse. En effet, il est bien rare de trouver des romans jeunesses (ou young adult) qui contiennent autant de détails et un vocabulaire aussi riche. Je ne lisais pas La passe-miroir, j’étais sur Anima avec Ophélie, et je devais rencontrer Thorn, avec toutes les appréhensions qu’elle avait à ce moment-là. Le tout est très poétique par moment, avec des figures de style qui imagent les propos à la perfection. On voit qu’un temps considérable a été consacré au perfectionnement de la moindre phrase du roman, tout en s’assurant que le rythme était approprié selon les passages. En bref, vous comprendrez bien que j’ai eu un coup de cœur pour cette auteure. Je comprends pourquoi Gallimard l’a choisi comme gagnante de son concours d’écriture !

Dès le début, je me suis beaucoup identifiée au personnage d’Ophélie. Elle est assez réservée vis-à-vis des autres, mais on voit bien qu’à l’intérieur, elle a une bonne force de caractère. Elle parle seulement quand c’est nécessaire et, de surcroît, elle est extrêmement minutieuse avec tous les objets qui lui tiennent à cœur. J’ai immédiatement ressentie sa détresse lorsqu’elle s’est vue forcée d’épouser un homme qu’elle ne connait pas et de l’accompagner sur une Arche totalement inconnue. Au fur et à mesure, on se rend compte qu’Ophélie à un très bon fond et qu’elle est très débrouillarde lorsque la situation le demande. Elle est très vive d’esprit et j’ose dire que c’est vital pour survivre dans le monde dans lequel elle a atterri. J’ai bien hâte de voir quelles péripéties l’attendent dans le prochain tome et comment elle y réagira.

Le deuxième protagoniste le plus important du roman est Thorn. D’un naturel taciturne et peu bavard, on réussit tranquillement à en connaître un peu plus sur lui au fur et à mesure que l’histoire avance. Pour le comprendre, il faut effectuer une véritable chasse aux trésors, à la recherche du moindre indice qui pourrait nous expliquer sa façon d’être. Il est très très mystérieux (du genre que je n’ai jamais rencontré un personnage aussi mystérieux) et ne vous attendez pas à ce qu’il se dévoile dans ce roman. Même les indices qu’on réussit à lentement extirper sur sa personne se révèle parfois être d’affreux mensonges… Connaître Thorn, c’est une quête en elle-même. Ça doit être pour ça que tant de gens l’apprécie autant !

Le livre est aussi parsemé de nombreux autres personnages tout aussi intéressants les uns que les autres. Notons entre autres Berenilde, Le Chevalier, Archibald et sa famille, le clan des Dragons, et bien d’autres… La personne qui réussit le plus à évoluer durant le roman, à mon avis, c’est la tante d’Ophélie. Alors qu’elle est une pimbêche insupportable durant plus de la moitié du livre, plusieurs événements font en sorte de la transformer, de telle sorte qu’elle en devient agréable.

Pour terminer, il est certain que je vais lire, très bientôt je l’espère, le prochain tome des fiancés de l’hiver ! La qualité de l’écriture, la richesse des personnages et l’originalité du monde et de l’intrigue auront su me convaincre, à tel point que j’ai ralenti ma lecture vers la fin afin de profiter pleinement des derniers mots de l’histoire ! Je le conseille donc à tous ! Il s’agit d’un très bon premier pas vers la fantasy pour ceux qui n’en lisent pas habituellement.

Est-ce que vous avez lu ce livre ? Partagez-vous mon opinion ? Dites-le moi dans les commentaires ! 



8/12


5 mai 2016

Bilan des mois de Mars et Avril 2016

Déjà deux mois de passés depuis le dernier bilan ! Deux mois durant lesquels je ne me suis pas du tout rendue compte que le temps passait ! J'ai réussi à passer au travers de l'une des sessions les plus chargées de mon Bac tout en conservant un taux de lecture assez intéressant, ce qui n'est pas peu dire. Durant ce mois, j'ai réussi à lire des livres qu'il me tardait de découvrir depuis longtemps, mais aussi à relire quelques livres qui m'avait plu durant mon adolescence. 


Ce sont donc 9 livres que j'ai lu dans les deux derniers mois ! Je suis bien contente d'avoir enfin découvert Nos étoiles contraires, Les fiancés de l'hiver, Bilbo le Hobbit et Eleanor and Park, 4 livres dont j'avais excessivement entendus parler ! Grâce aux très bonnes recommandations de la communauté livresque, j'ai donc réussi à ajouter 2 nouveaux coups de coeur à mon palmarès, j'ai nommé Les fiancés de l'hiver et Eleanor and Park ! La redécouverte de la série "Le blogue de Namasté" est très rafraîchissante puisqu'elle me permet de me plonger dans un univers sans prise de tête et qui me rappelle mon adolescence. Les autres livres ont été classés dans la catégorie Or, ce qui signifie qu'il s'agit de très bonnes lectures pour moi ! 

Les lectures chroniquées: 

En ce moment, je suis en train de découvrir l'auteure Cat Clarke dans: 


Pour le moment, j'en suis à peu près à la moitié du roman, et même si je vois les choses se placer petit à petit, je n'ai aucune idée précise d'où est-ce que veut m'emmener l'auteure... Je vous en reparle dans une prochaine chronique, pour sûr ! 

Sur ce, je vous souhaite d'excellentes lectures pour le mois de mai ! N'hésitez pas à me dire en commentaire qu'elles ont été vos coups de coeur des mois de mars et avril, vos avis sur les livres que j'ai lu ainsi que vos suggestions pour de prochaines lectures ! 

4 mai 2016

Nos étoiles contraire par John Green


Auteur: John Green
Éditeur: Nathan
Collection: ---
Pages: 336 pages
Parution: Février 2013

Quatrième de couverture: 

Hazel, 16 ans, est atteinte d'un cancer. Son dernier traitement semble avoir arrêté l'évolution de la maladie, mais elle se sait condamnées. Bien qu'elle s'y ennuie passablement, elle intègre un groupe de soutien, fréquenté par d'autres jeunes malades. C'est là qu'elle rencontre Augustus, un garçon en rémission, qui partage son humour et son goût de la littérature. 

Entre les deux adolescents, l'attirance est immédiate. Et malgré les réticences d'Hazel, qui a peur de s'implquer dans une relation dont le temps est compté, leur histoire d'amour commence... les entraînant vite dans un projet un peu fou, ambitieux, drôle et surtout plein de vie.

Classement: Or

Mon avis: 

Eh oui, j’ai ENFIN lu Nos étoiles contraires ! J’avais beaucoup entendu parler de ce livre et, malgré tout, j’avais réussi à me préserver d’éventuel spoiler. J’ai donc été emprunté ce livre à la bibliothèque et, en le feuilletant, je suis tombée sur LA phrase qui contenait LA révélation du livre… Je ne sais pas quelle malchance il m’a fallu pour tomber à LA bonne page, et que mes yeux glissent exactement au SEUL endroit où il y avait un spoil magistral, mais bon c’est arrivé. Il faut dire que cela a quelque peu nuit à mon appréciation de l’histoire en général, sachant ce qui allait immanquablement se produire à la fin, mais j’ai malgré tout réussi à l’aimer.

Alors non, contrairement à beaucoup d’autres, je n’ai pas pleuré. Je n’ai pas pu. D’abord parce que je connaissais la fin en avance, mais aussi parce que l’histoire d’amour, sur laquelle la grande majorité de l’intrigue repose, m’a paru fictive. Je m’explique. Les deux protagonistes de l’histoire ne sont pas pour ainsi dire « tombés amoureux ». Ils ont clairement eu un coup de foudre l’un pour l’autre et ont immédiatement commencé à agir comme des personnes qui veulent sortir ensemble. Je n’aime pas ce genre d’histoire d’amour non travaillé, je trouve même qu’il s’agit d’une voie un peu trop facile pour un auteur. Dans certains cas, je leur pardonne, puisque le centre de l’histoire repose, par exemple, sur un conflit, une découverte ou une enquête et l’histoire sentimentale est alors secondaire. Dans ce livre, toutefois, l’histoire d’amour EST le centre de l’intrigue, il faut donc que l’auteur mette le plus gros de son énergie sur l’élaboration de cette histoire. Dans le présent cas, on a mis beaucoup d’énergie sur la relation en tant que telle, mais non pas sur son commencement, ce que j’ai trouvé plutôt dommage.

Pour ma part, ce que j’attends d’une histoire d’amour, c’est qu’elle commence tout en douceur. En effet, dans la vraie vie (et là je fais référence aux relations sérieuses), il est bien rare que les deux personnes tombent directement en amour l’une de l’autre et que leur relation se limite à cet amour. Au contraire, il y a bien souvent l’étape amitié, bien que parfois éphémère, qui survient. Les deux personnes apprennent à se connaître, elles se rendent compte qu’elles s’apprécient bien mutuellement, et ce n’est qu’alors que vient l’amour. C’est vrai que ce n’est pas ce qui se passe systématiquement, mais moi ce sont les histoires que j’aime le plus. Prenons comme exemple Ron et Hermione dans Harry Potter, ou alors Eleanor et Park… Ce type d’histoire fait fondre mon petit cœur, et j’ai l’impression que l’auteur a mis du sien pour que la relation ait l’air plus que parfaite.

Cela ne veut toutefois pas dire que je n’ai pas aimé l’histoire d’amour d’Hazel et Gus. Au contraire, je l’ai même adoré, mais il y a une tache au tableau à cause de ce début qui, pour moi, aurait pu être beaucoup mieux. Je crois que j’ai ce sentiment justement parce que mes attentes vis-à-vis de ce livre étaient très élevées. Tout le monde adore l’histoire d’amour de ce livre, et je m’attendais donc à quelque d’extraordinaire. On peut dire que j’ai donc été déçu dans mes attentes directement au début du récit. Toutefois, cela s’améliore tout au long du roman, si bien que cela m’a permis de l’apprécier à sa juste valeur. J’aime beaucoup le fait que les deux personnages principaux soient capables d’humour dans une situation qui pourrait sembler désespérée aux yeux des autres. Ils respirent le bonheur et leur contact mutuel semble les plonger dans une sphère de béatitude où rien de malheureux ne peut les atteindre.

Parlons maintenant des personnages. Tout d’abord, j’ai bien aimé Gus, même si je ne semble pas l’avoir apprécié autant que la moitié de la blogosphère. En effet, je n’en suis pas tombée amoureuse et je ne trouve pas qu’il constitue l’amoureux parfait, mais il va très bien avec Hazel. Dans l’univers dans lequel ils vivent, il n’aurait pas pu la rendre plus heureuse. Gus est comme un rayon de soleil dans cette histoire. Il voit toujours le côté positif dans une situation et, s’il n’en voit pas, il réussit tout de même à trouver une réplique bien placée pour détendre l’atmosphère. Sans lui, l’histoire aurait pu devenir très lourde et triste, ce qu’elle n’est clairement pas. Ensuite, nous avons Hazel. Je définirais Hazel comme étant réaliste, selon mon propre point de vue, mais d’autres pourraient plutôt soutenir qu’elle est pessimiste et défaitiste. Elle se considère déjà morte et croit que ce n’est qu’une question de temps avant que ses appréhensions deviennent la réalité. Elle utilise beaucoup l’ironie pour se sortir de mauvaises situations. Par ses réflexions très approfondies sur la vie et la mort, elle nous démontre son intelligence de même que son lien avec la spiritualité. De même, son appréciation du livre « Une impériale affliction » démontre que ses réflexions sont très poussées pour une adolescente de son âge et qu’elle sait bien relativiser les choses.

Pour terminer, je dois souligner l’excellent travail de l’auteur. Hormis ce que j’ai déjà signalé comme point négatif, sa rédaction est parfaite. Il sait choisir les bons mots pour nous immerger complètement dans la vie d’Hazel, une adolescente  atteinte du cancer qui réussit tout de même à avoir un brin d’espoir dans sa situation. Le tout n’a pas l’air surfait, au contraire. Les deux adolescents agissent comme des adolescents. J’admire les auteurs qui réussissent à replonger parfaitement dans leur jeunesse, pour nous faire découvrir une histoire qui pourrait réellement se passer dans la réalité.

Somme toute, malgré le début un peu trop facile de l’histoire d’amour entre Gus et Hazel, il s’agit d’un roman que j’ai beaucoup apprécié par les thèmes qu’il aborde et son côté réaliste. Il nous permet d’apprécier la vie que nous avons, et il est donc, à mes yeux, porteur d’un message d’espoir.