9 août 2015

Les fourmis par Bernard Werber


Auteur: Bernard Werber

Éditeur: Le livre de poche
Collection: Littérature et Documents
Pages: 315
Parution: 1er avril 1993

Quatrième de couverture:

Le temps que vous lisiez ces lignes, sept cents millions de fourmis seront nées sur la planète. Sept cents millions d'individus dans une communauté estimée à un milliard de milliards, et qui a ses villes, sa hiérarchie, ses colonies, son langage, sa production industrielle, ses esclaves, ses mercenaires... Ses armes aussi. Terriblement destructrices.
Lorsqu'il entre dans la cave de la maison léguée par un vieil oncle entomologiste, Jonathan Wells est loin de se douter qu'il va à leur rencontre.
À sa suite, nous allons découvrir le monde fabuleusement riche, monstrueux et fascinant de ces «infraterrestres», au fil d'un thriller unique en son genre, où le suspense et l'horreur reposent à chaque page sur les données scientifiques les plus rigoureuses.
Voici pour la première fois un roman dont les héros sont des... fourmis !

Classement: Argent

Mon avis:

J'ai découvert ce roman en cherchant de nouveaux titres dystopiques qui différeraient un peu de mes lectures habituelles. En lisant les différentes critiques sur le net, j'ai été admirablement surprise de constater qu'un roman centralisé sur des fourmis obtenait autant de commentaires positifs. J'ai donc voulu me faire ma propre idée sur cette première œuvre de Bernard Werber. Je l'ai dévoré !

Tout d'abord, l'auteur amène une idée originale qui s'écarte de la nouvelle vague de dystopies actuelles. Même s'il a été écrit en 1991, on pourrait croire qu'il est destiné à ces lecteurs chevronnés qui redemandent de ce genre littéraire. En effet, on dépeint ici excessivement bien l'organisation sociale des fourmis, qui est sans cesse comparer avec les dynasties humaines. On peut ici voir, par les extraits de l'Encyclopédie du savoir relatif et absolue ainsi que d'autres passages, que l'auteur a consacré un temps énorme à la simple collecte d'informations. Chapeau à lui, il n'y a que très peu d'auteur qui se donne autant de peine !

Ensuite, les personnages. Du côté humain, je trouve que le personnage le mieux travailler est celui qui est totalement absent du roman, soit celui d'Edmond. En effet, par leurs dialogues avec les autres, les personnages nous font découvrir petit à petit la personnalité de ce chercheur tout à fait exceptionnel. Je trouve toutefois dommage que les personnages vivants (humains) ne soient pas aussi intéressants qu'Edmond. Le seul plaisir que j'avais à me retrouver du côté des humains consistait uniquement à en apprendre le plus possible sur le chercheur et non sur les autres. Du côté des fourmis, j'ai trouvé les personnages beaucoup plus attachants et travaillés (ça peut paraître étrange dit comme ça, mais c'est le cas). J'ai vraiment l'impression que l'auteur s'est beaucoup plus employé à rendre vivant ses insectes, la tâche étant beaucoup plus ardue et peu commode. Il l'a, selon moi, réussi avec brio. Je réussis, grâce aux magnifiques descriptions, à comprendre le petit monde des fourmis, leur philosophie interne, leur façon de communiquer et leur perception du monde qui les entoure. 56e et 327e sont ici mes personnages préférés (les numéros leur étant donné selon leur ordre de ponte), mais j'ai une petite faiblesse pour la première. Grâce à sa présence soutenue, on réussit à bien cerner sa "personnalité" et à désirer le mieux pour elle.

Ainsi, comme je l'ai sous-entendu sans le préciser, l'auteur a décidé de narrer, en alternance, l'histoire des fourmis et celle des humains. Cette façon de faire est très appropriée dans le contexte puisque cela permet au lecteur de faire des parallèles entre le monde des hommes et celui des fourmis. Par exemple, les explications à la télévision sur la société japonaise s'appliquait bien à la rivalité entre différentes espèces, et ainsi de suite.

Maintenant, les points négatifs. Même si j'ai vraiment apprécié l'intrigue et le déroulement de l'histoire du côté des fourmis, il en est tout autrement du côté des humains. En effet, on pouvait percevoir un désintéressement de l'auteur pour cette partie de l'histoire, ne désirant qu'amener ses personnages là où ils devaient aller pour être en accord avec son histoire principale. Ainsi, qualifier de thriller ce livre n'est aucunement approprié puisque l'intrigue n'est en pas vraiment une. Du côté humain, le "punch" du livre est révélé dans la quatrième du couverture... Du côté fourmis toutefois, l'intrigue existait, mais n'était pas aussi prenante que je l'aurais désiré. Son dénouement était, à mon avis, beaucoup trop facile à deviner au vu de la façon de rédiger de l'auteur.

Malgré tout, je compte lire les deux livres suivants (puisqu'il s'agit d'une trilogie). Même si cette lecture s'écarte beaucoup de ce que je lis habituellement, je dois dire qu'elle m'a bien plu (surtout, comme vous l'aurez deviné, en ce qui concerne l'histoire touchant les fourmis). Je vous le recommande donc !





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