Éditeur: Poket Jeunesse
Collection: ---
Pages: 317 pages
Parution: 4 mai 2016
Parution: 4 mai 2016
Quatrième de couverture:
"Les prophéties ne s'accomplissent que si quelqu'un a suffisamment de courage pour les réaliser"
Elia est une Passeuse d'Âmes, un être sans émotions. Elle doit exécuter ceux qui sont devenus des poids pour la société : vieux, malades, opposants...
Mais un jour elle ne parvient plus à obéir aux ordres et s'enfuit dans la région la plus déshéritée du pays, là où les Passeurs d'Âmes sont considérés comme les pires ennemis. Au plus profond d'immenses mines à ciel ouvert, Elia découvrira, telle une pépite, une destinée qui la dépasse.
Mon avis:
Avant de commencer cette chronique, je me devais de souligner la beauté de cette couverture, qui en plus d'être sublime présente plusieurs détails qui se révèlent très importants au cours de l'histoire. Alors oui, je dois l'avouer, j'ai été faible : dès que je l'ai vu sur l'étagère des nouveautés à la bibliothèque, je n'ai pas pu m'empêcher de le prendre. Et, cette idée en tête, je me suis convaincue de ne pas lire la quatrième, question d'être le plus surprise possible. Sur ce plan là, je dois dire que ça a très bien réussis !
Nous embarquons donc dans la vie d'Elia, dans la grande cité, qui est un peu à part des autres en raison de son affectation de travail. En effet, Elia est passeuse d'âmes. Le nom en soi, quoique poétique, évoque très bien le travail d'Elia : elle doit exécuter les gens qui défilent devant elle, l'un après l'autre. On peut déjà ici faire un rapprochement avec l'une des premières dystopies jeunesses : Le passeur par Lois Lowry. Même si les noms se ressemblent, les deux protagonistes ne font pas du tout la même chose ! En fait, le parallèle que je voulais faire, c'est que dans la société hyper contrôlée qui nous est présentée dans Le passeur, il y a aussi des gens dont l'affectation est de faire mourir des gens. Bref... Et puis, ce n'est qu'à ce moment que je me rends compte que je suis tombée sur une énième dystopie, et cela me fait très peur...
Toutefois, contrairement à ce que je pensais, cette dystopie sort un peu plus des sentiers battus. Bon oui Elia découvre petit à petit que le grand gouvernement qu'elle admirait est en fait très méchant avec une certaine classe de la population, mais elle le fait d'une façon, je dirais, différente. En effet, Elia est plongée directement au coeur du problème dès le début. Elle ne fait pas que le connaître, elle le vit. Et au lieu d'être le chasseur, elle devient très rapidement la chassée, sans qu'elle puisse y faire quoi que ce soit. Bien sûr, pour ceux qui ont lu beaucoup beaucoup de dystopie comme moi, cela devient un peu lassant, mais avec seulement ce petit élément de nouveauté, j'ai réussi à lire le roman sans trop penser qu'il s'agissait seulement de du déjà-vu.
Je dis sans trop penser parce qu'il faut tout de même souligner que cela m'a pris 2 mois pour le lire. Alors oui, il était intéressant et oui j'avais énormément de choses à faire sur le côté, mais je crois qu'il manquait le petit déclic pour me donner envie de me plonger dans cette histoire plutôt que de me consacrer à un autre loisir. Et comme de fait, sitôt qu'il a été terminé et que je me suis plongée dans la lecture d'un autre roman, j'ai dévoré le second en un temps record ! Bref, tout cela pour souligner le fait que je vais tenter de ne plus lire de dystopie, hormis les suites qu'il me reste à terminer... Et oui, je sais que je l'avais déjà dit dans un autre article, mais à ma défense, ce livre ne semblait pas du tout prendre cette direction au départ ! (La fille essaie vraiment de se croire !)
Donc, parlons de quelque chose d'un peu plus consistant. L'intrigue était très bien tournée, je n'ai aucun reproche à lui faire. L'élément déclencheur de l'histoire nous amène tout de suite à nous poser des questions, autant sur Elia que sur le monde dans lequel elle vit. On nous tient bien en haleine la plupart du temps. Il y a toutefois un bon temps mort en plein milieu du récit, où il ne se passe pas grand chose, sauf peut-être une péripétie qui n'a pas tout à fait réussis à me convaincre qu'elle n'était pas seulement là pour meubler le temps.
Les personnages, quant à eux, étaient très intéressants. D'abord, Elia est déjà la bizarre de son école, mais aussi de son travail. En effet, être Passeur d'âmes n'est pas très bien vu, puisque ceux-ci ont la réputation d'être des meurtriers qui ont un besoin viscéral de tuer des gens. Or, contrairement à ce que son code génétique a indiqué aux répartiteurs, Elia n'est pas du tout insensible et ne fait passer les âmes que parce qu'on lui demande de le faire. Déjà à ce point de l'histoire, je l'appréciais plus que beaucoup d'héroïnes. Et puis le temps passe et on la découvre dans un autre contexte, beaucoup plus éprouvant. À mon grand soulagement, l'auteure est restée fidèle à la personnalité de base. Oui, elle devait l'adapter, mais elle n'en est pas devenue insipide pour autant. Elle n'avait pas le petit quelque chose qui fait qu'on l'adore, mais elle était au moins du côté des "J'aime".
Puis on rencontre Tim... Lui aussi a une personnalité plutôt complexe, mais ce que je retiens le plus de lui, c'est son grand coeur. Il n'hésite jamais à aider les autres, peu importe dans quel galère ils se sont mis. Et puis, même s'il a très peu pour lui-même, il donne tout ce qu'il est capable de donner. Il y a certaines de ses réactions avec lesquelles je n'étais pas tellement d'accord, par exemple celles créées par la jalousie, mais sinon il m'est apparu sympathique.
Pour terminer, j'ai bien apprécié ce roman, même si, comme dit plutôt, il s'agissait d'une dystopie. Je le recommande toutefois à tous ceux qui trouvent encore beaucoup de plaisir à en lire, surtout que Marie Vareille est une auteure fièrement française !
N'hésitez pas à me dire ce que vous avez pensé de ce livre, si vous l'avez lu ! Je ne l'ai pas beaucoup vu sur la blogosphère, alors je serais curieuse de voir ce que les autres ont pu en penser !
Sur ce, bonne lectures à tous !
Aucun commentaire:
Publier un commentaire