Éditeur: Milady
Collection: Fantasy
Pages: 695 pages
Parution: 20 mai 2011
Parution: 20 mai 2011
Quatrième de couverture:
Pour Durzo, l'assassinat est un art et il est l'artiste le plus accompli de la cité, grâce à des talents secrets hérités de la nuit des temps.
Pour Azoth, survivre est une lutte de tous les instants. Le petit rat de la guilde a appris à juger les gens d'un seul coup d'oeil et à prendre des risques - comme proposer à Durzo Blint de devenir son apprenti.
Mais pour être accepté, il doit commencer par abandonner son ancienne vie, changer d'identité, aborder un monde d'intrigues politiques, d'effroyables dangers et de magies étranges, et sacrifier ce qui lui est le plus précieux...
Classement: Or
Mon avis:
J’avais déjà eu l’occasion de
lire ce roman par le passé, il y a à peu près un an de cela. Je l’avais alors
beaucoup aimé mais, étrangement, je ne m’en souvenais pas assez pour réussir à
enchaîner directement avec le deuxième tome. Je me suis donc décidée à le
relire afin d’apprécier tous les éléments de l’univers qui nous est présenté.
Nous commençons l’histoire dans
la peau d’Azoth, un jeune orphelin d’une dizaine d’années vivant difficilement
dans le Dédale, le quartier le plus pauvre de la ville de Cénaria. Il est
membre d’une guilde de jeunes, le Dragon Noir, qui s’organisent pour survivre
ensemble (entre autre en dépouillant les passants). Évidemment, comme dans tout
groupe d’une certaine amplitude, il y a un chef qui exerce sa tyrannie et, ici,
il porte le nom de Rat. À celui-ci, tous les membres de la Guilde doivent
verser une taxe à toutes les semaines, sous peine de subir le courroux des plus
grands dont le Rat. Azoth vit donc dans cette guilde avec ses deux meilleurs
amis, Jarl et Poupée, et essaie tant bien que mal de s’en sortir. Il verra une
occasion d’améliorer son sort en la personne de Durzo Blint, un pisse-culotte (entendre
ici assassin) de renom, à qui il demandera de devenir son apprenti.
Tout d’abord, pour ceux qui ont
un peu peur que l’histoire se concentre autour des faits et gestes d’un garçon
de 10 ans, sachez que l’histoire, à un moment donné, fait de gros bonds dans le
temps, jusqu’à ce que le personnage principal ait environ 20 ans. Il n’y a donc
aucune crainte à y avoir de ce côté-là ! Je considère ce roman comme de la
fantasy adulte du fait de la richesse du vocabulaire, d’abord, mais aussi de
l’âge des personnages et des thèmes abordés dans le roman.
En effet, l’histoire nous montre
la cruauté du monde, qui est rempli d’amour sans espoir, de manigances politiques de toute sorte et, par-dessus tout,
de meurtres. On voit ainsi l’envers du décor de la cité, où les pisses-culottes
sont les outils des plus ratoureux pour parvenir à leurs fins. L’auteur
s’attarde aussi à bien démontrer que ses personnages sont complexes, soit
qu’ils ont chacun une part d’ombre et de lumière. Il veut ainsi faire
comprendre à ses lecteurs que ce n’est pas ce ne sont pas les gestes posés qui
définissent qui nous sommes, mais plutôt ce qu’il y a à l’intérieur de nous.
C’est un travail qui est très bien commencé et j’ai bien hâte de voir si
l’auteur saura bien le poursuivre dans les prochains tomes !
L’intrigue en tant que telle est
vraiment très bien faite. En effet, l’auteur ne cesse de nous surprendre avec
de nouveaux rebondissements. On croit tout savoir mais, en fait, il n’en est
rien. Je suis restée surprise à de nombreuses reprises ! L’auteur a le don de
laisser des flous sans que l’on doute une seule seconde qu’il pourrait s’être
passé autre chose que ce que l’on présuppose. De plus, il adore faire raconter
plusieurs versions d’une même histoire par différents personnages, sans que
l’on sache vraiment laquelle est la bonne (pour finalement découvrir qu’aucune
des versions n’était vraiment la réalité !). La fin m’a aussi beaucoup
impressionnée. En effet, je n’avais jamais lu de livre où la scène finale
durait 200 pages, sans qu’il n’y ait jamais de moments moins forts. C’est un
stress intense que réussit à nous faire vivre l’auteur, qui débouche sur une
conclusion des plus épiques.
En ce qui a trait aux
personnages, je dois dire que j’ai eu beaucoup de préférés. Tout d’abord, one
ne peut pas parler de personnages sans parler de Kylar. J’adore sa version
enfant, mais aussi sa version adulte. Il réussit à me surprendre dans bien des
situations, tout d’abord de par son intelligence, mais aussi parce qu’il est
extrêmement doué dans ce qu’il fait. Il a aussi un très grand cœur et se soucie
beaucoup (trop) des autres. C’est bien souvent sa bonne conscience qui lui fait
commettre ses pires erreurs. Ensuite, nous avons Durzo. Il se présente comme
étant quelqu’un de très mystérieux et de renfermé sur lui-même. Il n’a que très
peu d’amis à Cénara. Il a aussi beaucoup de petites manies qui me plaisent et
le rendent assez attachants. De plus, il est très méticuleux dans son travail,
ce qui fait de lui le meilleur pisse-culotte de la ville.
Je me dois aussi de parler de
Logan. Ce jeune seigneur m’en aura fait voir de toutes les couleurs ! Nous le
rencontrons très rapidement dans le roman et l’évolution de sa relation avec
Kylar est très belle à voir. C’est un jeune homme très vertueux qui a la
préservation de son honneur à cœur et qui fera tout pour que justice soit
rendue dans toutes les situations. Il est, à mon humble avis, la seule lumière
pure qui éclaire la ville. Mais même un personnage comme celui-ci possède une
part de noirceur et j’ai peur que l’auteur s’amuse à le pervertir dans le
prochain roman ! Finalement, je me devais de glisser un mot sur Mamma K. Je trouve
que de tous, c’est elle le personnage le plus énigmatique. En effet, on ne sait
pas grand-chose de son passé, ni de son présent et on a bien du mal à cerner
ses véritables intentions. Elle est une experte en dissimulation de pensées et,
malheureusement pour elle, ce talent pour autant lui être utile que lui nuire.
Pour finir, j’aborderai le style
de l’auteur. À mon avis, Brent Weeks fait partie de cette catégorie d’auteurs
qui sont capables de faire vivre les lecteurs dans leurs histoires. J’étais capable
de ressentir la moindre émotion de chacun des personnages. Je vivais l’horreur
d’Azoth lorsqu’il était obligé de se confronter au Rat alors qu’il n’avait pas
de quoi payer la taxe hebdomadaire. Je sentais le désarroi de Kylar face à la
mort prochaine d’un être humain par sa faute. Je vivais aussi les changements
qui se passaient dans son corps et l’incompréhension m’habitait au même titre
que lui. L’auteur réussit à adopter un rythme parfait, sans qu’il y ait
moindrement de longueurs. Il décrit très bien les lieux et les actions, et je
ne peux qu’en redemander !
Somme toute, je vous conseille
ardemment ce livre si vous avez envie de passer un bon moment dans un univers
tout à fait époustouflant ! N’hésitez surtout pas à me donner votre avis en
commentaire, je me ferai un plaisir de vous y retrouver.
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