4 mai 2016

Nos étoiles contraire par John Green


Auteur: John Green
Éditeur: Nathan
Collection: ---
Pages: 336 pages
Parution: Février 2013

Quatrième de couverture: 

Hazel, 16 ans, est atteinte d'un cancer. Son dernier traitement semble avoir arrêté l'évolution de la maladie, mais elle se sait condamnées. Bien qu'elle s'y ennuie passablement, elle intègre un groupe de soutien, fréquenté par d'autres jeunes malades. C'est là qu'elle rencontre Augustus, un garçon en rémission, qui partage son humour et son goût de la littérature. 

Entre les deux adolescents, l'attirance est immédiate. Et malgré les réticences d'Hazel, qui a peur de s'implquer dans une relation dont le temps est compté, leur histoire d'amour commence... les entraînant vite dans un projet un peu fou, ambitieux, drôle et surtout plein de vie.

Classement: Or

Mon avis: 

Eh oui, j’ai ENFIN lu Nos étoiles contraires ! J’avais beaucoup entendu parler de ce livre et, malgré tout, j’avais réussi à me préserver d’éventuel spoiler. J’ai donc été emprunté ce livre à la bibliothèque et, en le feuilletant, je suis tombée sur LA phrase qui contenait LA révélation du livre… Je ne sais pas quelle malchance il m’a fallu pour tomber à LA bonne page, et que mes yeux glissent exactement au SEUL endroit où il y avait un spoil magistral, mais bon c’est arrivé. Il faut dire que cela a quelque peu nuit à mon appréciation de l’histoire en général, sachant ce qui allait immanquablement se produire à la fin, mais j’ai malgré tout réussi à l’aimer.

Alors non, contrairement à beaucoup d’autres, je n’ai pas pleuré. Je n’ai pas pu. D’abord parce que je connaissais la fin en avance, mais aussi parce que l’histoire d’amour, sur laquelle la grande majorité de l’intrigue repose, m’a paru fictive. Je m’explique. Les deux protagonistes de l’histoire ne sont pas pour ainsi dire « tombés amoureux ». Ils ont clairement eu un coup de foudre l’un pour l’autre et ont immédiatement commencé à agir comme des personnes qui veulent sortir ensemble. Je n’aime pas ce genre d’histoire d’amour non travaillé, je trouve même qu’il s’agit d’une voie un peu trop facile pour un auteur. Dans certains cas, je leur pardonne, puisque le centre de l’histoire repose, par exemple, sur un conflit, une découverte ou une enquête et l’histoire sentimentale est alors secondaire. Dans ce livre, toutefois, l’histoire d’amour EST le centre de l’intrigue, il faut donc que l’auteur mette le plus gros de son énergie sur l’élaboration de cette histoire. Dans le présent cas, on a mis beaucoup d’énergie sur la relation en tant que telle, mais non pas sur son commencement, ce que j’ai trouvé plutôt dommage.

Pour ma part, ce que j’attends d’une histoire d’amour, c’est qu’elle commence tout en douceur. En effet, dans la vraie vie (et là je fais référence aux relations sérieuses), il est bien rare que les deux personnes tombent directement en amour l’une de l’autre et que leur relation se limite à cet amour. Au contraire, il y a bien souvent l’étape amitié, bien que parfois éphémère, qui survient. Les deux personnes apprennent à se connaître, elles se rendent compte qu’elles s’apprécient bien mutuellement, et ce n’est qu’alors que vient l’amour. C’est vrai que ce n’est pas ce qui se passe systématiquement, mais moi ce sont les histoires que j’aime le plus. Prenons comme exemple Ron et Hermione dans Harry Potter, ou alors Eleanor et Park… Ce type d’histoire fait fondre mon petit cœur, et j’ai l’impression que l’auteur a mis du sien pour que la relation ait l’air plus que parfaite.

Cela ne veut toutefois pas dire que je n’ai pas aimé l’histoire d’amour d’Hazel et Gus. Au contraire, je l’ai même adoré, mais il y a une tache au tableau à cause de ce début qui, pour moi, aurait pu être beaucoup mieux. Je crois que j’ai ce sentiment justement parce que mes attentes vis-à-vis de ce livre étaient très élevées. Tout le monde adore l’histoire d’amour de ce livre, et je m’attendais donc à quelque d’extraordinaire. On peut dire que j’ai donc été déçu dans mes attentes directement au début du récit. Toutefois, cela s’améliore tout au long du roman, si bien que cela m’a permis de l’apprécier à sa juste valeur. J’aime beaucoup le fait que les deux personnages principaux soient capables d’humour dans une situation qui pourrait sembler désespérée aux yeux des autres. Ils respirent le bonheur et leur contact mutuel semble les plonger dans une sphère de béatitude où rien de malheureux ne peut les atteindre.

Parlons maintenant des personnages. Tout d’abord, j’ai bien aimé Gus, même si je ne semble pas l’avoir apprécié autant que la moitié de la blogosphère. En effet, je n’en suis pas tombée amoureuse et je ne trouve pas qu’il constitue l’amoureux parfait, mais il va très bien avec Hazel. Dans l’univers dans lequel ils vivent, il n’aurait pas pu la rendre plus heureuse. Gus est comme un rayon de soleil dans cette histoire. Il voit toujours le côté positif dans une situation et, s’il n’en voit pas, il réussit tout de même à trouver une réplique bien placée pour détendre l’atmosphère. Sans lui, l’histoire aurait pu devenir très lourde et triste, ce qu’elle n’est clairement pas. Ensuite, nous avons Hazel. Je définirais Hazel comme étant réaliste, selon mon propre point de vue, mais d’autres pourraient plutôt soutenir qu’elle est pessimiste et défaitiste. Elle se considère déjà morte et croit que ce n’est qu’une question de temps avant que ses appréhensions deviennent la réalité. Elle utilise beaucoup l’ironie pour se sortir de mauvaises situations. Par ses réflexions très approfondies sur la vie et la mort, elle nous démontre son intelligence de même que son lien avec la spiritualité. De même, son appréciation du livre « Une impériale affliction » démontre que ses réflexions sont très poussées pour une adolescente de son âge et qu’elle sait bien relativiser les choses.

Pour terminer, je dois souligner l’excellent travail de l’auteur. Hormis ce que j’ai déjà signalé comme point négatif, sa rédaction est parfaite. Il sait choisir les bons mots pour nous immerger complètement dans la vie d’Hazel, une adolescente  atteinte du cancer qui réussit tout de même à avoir un brin d’espoir dans sa situation. Le tout n’a pas l’air surfait, au contraire. Les deux adolescents agissent comme des adolescents. J’admire les auteurs qui réussissent à replonger parfaitement dans leur jeunesse, pour nous faire découvrir une histoire qui pourrait réellement se passer dans la réalité.

Somme toute, malgré le début un peu trop facile de l’histoire d’amour entre Gus et Hazel, il s’agit d’un roman que j’ai beaucoup apprécié par les thèmes qu’il aborde et son côté réaliste. Il nous permet d’apprécier la vie que nous avons, et il est donc, à mes yeux, porteur d’un message d’espoir. 



Aucun commentaire:

Publier un commentaire