Auteur: John Green
Éditeur: Nathan
Collection: ---
Pages: 336 pages
Parution: Février 2013
Quatrième de couverture:
Hazel, 16 ans, est atteinte d'un cancer. Son dernier traitement semble avoir arrêté l'évolution de la maladie, mais elle se sait condamnées. Bien qu'elle s'y ennuie passablement, elle intègre un groupe de soutien, fréquenté par d'autres jeunes malades. C'est là qu'elle rencontre Augustus, un garçon en rémission, qui partage son humour et son goût de la littérature.
Entre les deux adolescents, l'attirance est immédiate. Et malgré les réticences d'Hazel, qui a peur de s'implquer dans une relation dont le temps est compté, leur histoire d'amour commence... les entraînant vite dans un projet un peu fou, ambitieux, drôle et surtout plein de vie.
Classement: Or
Mon avis:
Eh oui, j’ai ENFIN lu Nos étoiles
contraires ! J’avais beaucoup entendu parler de ce livre et, malgré tout, j’avais
réussi à me préserver d’éventuel spoiler. J’ai donc été emprunté ce livre à la
bibliothèque et, en le feuilletant, je suis tombée sur LA phrase qui contenait
LA révélation du livre… Je ne sais pas quelle malchance il m’a fallu pour
tomber à LA bonne page, et que mes yeux glissent exactement au SEUL endroit où
il y avait un spoil magistral, mais bon c’est arrivé. Il faut dire que cela a
quelque peu nuit à mon appréciation de l’histoire en général, sachant ce qui
allait immanquablement se produire à la fin, mais j’ai malgré tout réussi à l’aimer.
Alors non, contrairement à
beaucoup d’autres, je n’ai pas pleuré. Je n’ai pas pu. D’abord parce que je
connaissais la fin en avance, mais aussi parce que l’histoire d’amour, sur
laquelle la grande majorité de l’intrigue repose, m’a paru fictive. Je m’explique.
Les deux protagonistes de l’histoire ne sont pas pour ainsi dire « tombés
amoureux ». Ils ont clairement eu un coup de foudre l’un pour l’autre et
ont immédiatement commencé à agir comme des personnes qui veulent sortir
ensemble. Je n’aime pas ce genre d’histoire d’amour non travaillé, je trouve
même qu’il s’agit d’une voie un peu trop facile pour un auteur. Dans certains
cas, je leur pardonne, puisque le centre de l’histoire repose, par exemple, sur
un conflit, une découverte ou une enquête et l’histoire sentimentale est alors
secondaire. Dans ce livre, toutefois, l’histoire d’amour EST le centre de l’intrigue,
il faut donc que l’auteur mette le plus gros de son énergie sur l’élaboration
de cette histoire. Dans le présent cas, on a mis beaucoup d’énergie sur la
relation en tant que telle, mais non pas sur son commencement, ce que j’ai
trouvé plutôt dommage.
Pour ma part, ce que j’attends d’une
histoire d’amour, c’est qu’elle commence tout en douceur. En effet, dans la
vraie vie (et là je fais référence aux relations sérieuses), il est bien rare
que les deux personnes tombent directement en amour l’une de l’autre et que
leur relation se limite à cet amour. Au contraire, il y a bien souvent l’étape
amitié, bien que parfois éphémère, qui survient. Les deux personnes apprennent
à se connaître, elles se rendent compte qu’elles s’apprécient bien
mutuellement, et ce n’est qu’alors que vient l’amour. C’est vrai que ce n’est
pas ce qui se passe systématiquement, mais moi ce sont les histoires que j’aime
le plus. Prenons comme exemple Ron et Hermione dans Harry Potter, ou alors
Eleanor et Park… Ce type d’histoire fait fondre mon petit cœur, et j’ai l’impression
que l’auteur a mis du sien pour que la relation ait l’air plus que parfaite.
Cela ne veut toutefois pas dire
que je n’ai pas aimé l’histoire d’amour d’Hazel et Gus. Au contraire, je l’ai
même adoré, mais il y a une tache au tableau à cause de ce début qui, pour moi,
aurait pu être beaucoup mieux. Je crois que j’ai ce sentiment justement parce
que mes attentes vis-à-vis de ce livre étaient très élevées. Tout le monde
adore l’histoire d’amour de ce livre, et je m’attendais donc à quelque d’extraordinaire.
On peut dire que j’ai donc été déçu dans mes attentes directement au début du
récit. Toutefois, cela s’améliore tout au long du roman, si bien que cela m’a
permis de l’apprécier à sa juste valeur. J’aime beaucoup le fait que les deux
personnages principaux soient capables d’humour dans une situation qui pourrait
sembler désespérée aux yeux des autres. Ils respirent le bonheur et leur
contact mutuel semble les plonger dans une sphère de béatitude où rien de
malheureux ne peut les atteindre.
Parlons maintenant des
personnages. Tout d’abord, j’ai bien aimé Gus, même si je ne semble pas l’avoir
apprécié autant que la moitié de la blogosphère. En effet, je n’en suis pas
tombée amoureuse et je ne trouve pas qu’il constitue l’amoureux parfait, mais
il va très bien avec Hazel. Dans l’univers dans lequel ils vivent, il n’aurait
pas pu la rendre plus heureuse. Gus est comme un rayon de soleil dans cette
histoire. Il voit toujours le côté positif dans une situation et, s’il n’en
voit pas, il réussit tout de même à trouver une réplique bien placée pour
détendre l’atmosphère. Sans lui, l’histoire aurait pu devenir très lourde et
triste, ce qu’elle n’est clairement pas. Ensuite, nous avons Hazel. Je
définirais Hazel comme étant réaliste, selon mon propre point de vue, mais d’autres
pourraient plutôt soutenir qu’elle est pessimiste et défaitiste. Elle se
considère déjà morte et croit que ce n’est qu’une question de temps avant que
ses appréhensions deviennent la réalité. Elle utilise beaucoup l’ironie pour se
sortir de mauvaises situations. Par ses réflexions très approfondies sur la vie
et la mort, elle nous démontre son intelligence de même que son lien avec la
spiritualité. De même, son appréciation du livre « Une impériale
affliction » démontre que ses réflexions sont très poussées pour une
adolescente de son âge et qu’elle sait bien relativiser les choses.
Pour terminer, je dois souligner
l’excellent travail de l’auteur. Hormis ce que j’ai déjà signalé comme point
négatif, sa rédaction est parfaite. Il sait choisir les bons mots pour nous immerger
complètement dans la vie d’Hazel, une adolescente atteinte du cancer qui réussit tout de même à avoir
un brin d’espoir dans sa situation. Le tout n’a pas l’air surfait, au
contraire. Les deux adolescents agissent comme des adolescents. J’admire les
auteurs qui réussissent à replonger parfaitement dans leur jeunesse, pour nous
faire découvrir une histoire qui pourrait réellement se passer dans la réalité.
Somme toute, malgré le début un
peu trop facile de l’histoire d’amour entre Gus et Hazel, il s’agit d’un roman
que j’ai beaucoup apprécié par les thèmes qu’il aborde et son côté réaliste. Il
nous permet d’apprécier la vie que nous avons, et il est donc, à mes yeux,
porteur d’un message d’espoir.
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