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8 octobre 2017

Les gardiens des portes : Abygaelle par Sonia Alain

Auteur: Sonia Alain
Éditeur: AdA
Collection: ---
Pages: 350
Parution: 12 février 2014


Quatrième de couverture: 

Qu'est-ce qu'une légende ? Un récit imaginaire sorti tout droit d'esprits fantastiques, ou bien une suite d'événements qui se seraient bel et bien déroulés dans le passé ? 

Projetée bien malgré elle dans une réalité parallèle à la sienne, Abbygaelle aura à faire face à plusieurs phénomènes inexplicables. Oscillant constamment entre deux mondes, celui des esprits et le nôtre, elle tentera de survivre. Dans l'ombre, quelqu'un tire les ficelles pour l'amener inexorablement sur un chemin qu'elle refuse d'emprunter, vers une métamorphose contre nature. 

Cet homme séduisant, Marcus, est-il un ami ou un ennemi ? Pourquoi est-elle si troublée par sa présence ? Et s'il n'était pas humain...

Mon avis: 

Au vu du résumé, je m'attendais à un récit entièrement fantastique, avec un brin de romance. J'ai ensuite été consulté les différentes critiques disponibles sur Livraddict, et j'y ai constaté que le livre était en fait très axé sur la romance, et de la romance érotique de surcroît. J'ai donc commencé ma lecture avec cette idée en tête. Toutefois, au final, j'ai trouvé qu'effectivement, la romance prenait beaucoup de place, mais que le côté fantastique de l'histoire en prenait aussi beaucoup plus que ce que j'avais envisagé ! Le découpage y est pratiquement 50/50.

Nous rencontrons donc ici Abbygaelle, une jeune femme de 20 ans, qui décide d'aller passer ses vacances avec son père près de Rimouski, au Bas-St-Laurent (Qc, Canada). Or, son père est alors en "voyage d'affaire" avec des collègues de travail, Marcus, Maximien, Florian, Daphnée et une autre. Alors qu'elle ne se l'explique pas, Abby se sent étrange lorsqu'elle est d'abord en contact avec eux, mais la réaction la plus forte survient lors de ses contacts avec Marcus. Au travers de tout ça, elle commence à être témoin de scènes du passé, qui lui apparaissent aussi réelles que la réalité. Que se passe-t-il, et pourquoi régit-elle de cette façon en présence des autres, et plus particulièrement de Marcus ?

La première chose que j'ai constatée en commençant cette lecture, c'est la beauté de la plume de l'auteure. Le vocabulaire est soutenu, et les descriptions sont très évocatrices. On réussit à bien se projeter dans l'histoire, sur le bord du fleuve St-Laurent. Je dois l'avouer, cela m'a donné envie de retourner dans mon coin de pays, moi qui est justement native de la région du Bas-St-Laurent ! Le seul petit reproche que je pourrais faire à ce niveau concerne la narration utilisée. En effet, le narrateur omniscient l'était un peu trop, dans le sens que pendant une phrase, j'étais directement dans la tête d'Abby, et la suivante, sans changement de paragraphe, j'étais rendue dans la tête de Marcus ou un autre personnage. Ainsi, j'étais en mesure de savoir tout le temps ce que tout le monde pensait à un moment précis. J'ai trouvé cette façon de faire plutôt déstabilisante, et un peu inadaptée à l'émotion que l'on voulait faire transparaître. Le tout est trop entremêlé, il aurait fallu s'en tenir à l'un ou l'autre par paragraphe au moins.

J'aborde maintenant un point un peu plus mitigé de ma lecture: l'intrigue en elle-même. D'abord, il faut le préciser, cette histoire tourne énormément autour du sexe. Que ce soit la magie, la prophétie, le but ultime de l'ennemi, la relation entre les personnages, tout tourne autour de ça. Déjà là, j'étais un peu déboussolée qu'il s'agisse d'une thématique aussi exploitée dans ce roman. Vient alors le moment de LA relation de l'histoire. Premièrement, je n'arrivais pas à comprendre la réaction (ou plutôt l'absence de réaction) d'Abby et de son père face au prétendant. En effet, on nous le présente d'abord comme un homme adulte lorsqu'Abby avait 5 ans, j'en ai donc déduis qu'il devait avoir au minimum 40 ans lorsqu'elle le revoit 15 ans plus tard ! Ce n'est qu'à la moitié du livre qu'on apprend qu'il a une apparence d'un homme dans la trentaine, ce qui explique un peu plus la relation, mais tout de même... Cela m'a semblé très étrange pendant une bonne partie du temps !

Ensuite, la relation entre ces deux protagonistes évoluent à l'envers. Je m'explique. Pour moi, une série basée sur une relations amoureuse (qu'elle inclue le côté passionnel ou non) se doit de présenter une relation crédible, bien construite, qui a un semblant de réalisme. Or, et je le souligne très souvent, les débuts et justifications des relations amoureuses sont souvent bâclés par les auteurs, pour parvenir au résultat qu'ils veulent (que ce soit que le personnage amoureux veuille tout faire pour l'autre, qu'il évolue positivement ou qu'il se sente compris dans un monde où il se sentait seul). Habituellement, je suis plus tolérante envers un roman de fantasy général : je souligne la relation bâclée, mais elle ne m'empêche pas d'apprécier tout de même ma lecture (si la relation ne devient pas le centre d'intérêt). Pour un livre romantique, toutefois, il faut du moins que cette relation soit bien construite : c'est l'élément central du livre !

Toute cette tirade visait à introduire le fait que non, l'auteure ne s'est pas appliquée pour construire la relation entre ses deux personnages principaux même si elle a décidé d'accorder autant de place à la romance qu'à l'aspect fantastique de son histoire. En fait, j'avais l'impression de vivre une relation à l'envers : d'abord le désir, puis les sentiments. D'une façon ou d'une autre, elle avait une justification toute prête, qui ne m'a malheureusement pas convaincue. La légitimité de la relation ne survient que trop tard pour moi, et le début présente du sexe un peu trop gratuit. La réaction d'Abby face à cette "brutalité" déboussolante n'est pas crédible à mes yeux. En fait, vous le comprendrez, j'ai trouvé que la construction de la relation manquait de réalisme.

Il ne faut pas que vous pensiez que je suis contre l'érotisme dans les livres. Ce n'est clairement pas le cas. Toutefois, je suis moins friande quand il s'agit du thème de base de l'histoire et qu'il est introduit de façon aussi peu justifié. Et surtout, rappelons-le, lorsque la quatrième de couverture ne laisse aucunement présager ce genre d'histoire !

Cette lecture en est donc une mitigée pour ma part. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'il s'agit d'une déception, puisque j'ai passé un bon moment après que tous les éléments aient été mis en place et que j'aie fini par accepter la relation entre les deux personnages principaux. La plume de l'auteure était belle, et si l'intrigue avait été mieux montée, je crois que j'aurais pu apprécier ce roman.

Et vous, avez-vous lu ce livre ? Qu'en avez-vous pensé ? Dites-moi tout dans les commentaires ! 

12/12
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26 mai 2016

Eleanor and Park de Rainbow Rowell


Auteur: Rainbow Rowell
Éditeur: Pocket Jeunesse
Collection: ---
Pages: 384 pages
Parution: 8 septembre 2014

Quatrième de couverture: 

1986. Lorsque Eleanor, nouvelle au lycée, trop rousse, trop ronde, s'installe à côté de lui dans le bus scolaire, Park, un garçon solitaire et secret, l'ignore poliment. Pourtant, peu à peu, les deux lycéens se rapprochent par leur amour des comics et des Smiths... Et qu'importe si tout le monde au lycée harcèle Eleanor et si sa vie chez elle est un véritable enfer, Park est prêt à tout pour la sortir de là. 

Mon classement: Coup de coeur

Mon avis: 


J’ai décidé de céder à la tentation de lire ce livre grâce aux nombreuses critiques qui en faisaient l’éloge. En effet, on aurait dit que tout le monde était d’accord pour dire qu’il s’agissait d’un véritable coup de cœur, allant même jusqu’à affirmer que le phénomène se comparait à Nos étoiles contraires. J’étais donc excessivement curieuse de voir ce que cette histoire renfermait et laissez-moi vous dire que je n’ai pas été déçue, loin de là !

L’histoire qui nous est présentée ici est très simple en soi. Eleanor arrive dans une nouvelle école. Ce seul statut fait d’elle une victime des moqueries des élèves. Toutefois, c’est sans compter qu’elle est rousse, ronde et qu’elle s’habille, selon les dires de Park, comme un épouvantail. Park, quant à lui, est un garçon très ordinaire qui ne se mêle pas vraiment aux autres. Il vit dans un monde remplit de comics et de musique et ne fait absolument rien pour en sortir. Les deux protagonistes sont amenés à se rencontrer dans l’autobus, où ils partagent le même banc. Ils décident tous les deux de s’ignorer mutuellement puis, par petits gestes, commencent à se connaître de plus en plus.

Et c’est là, à mon avis, que réside toute la magie de ce livre. L’auteur consacre énormément de temps dans les débuts de la relation d’Eleanor et de Park. Elle y va petit geste par petit geste, en prenant bien son temps. Le tout fait en sorte de rendre la relation et les personnages très crédibles. À chaque nouvelle journée qui commençait, j’avais hâte de pouvoir retrouver Park (où Eleanor selon le point de vue) dans l’autobus afin de voir qu’est-ce qu’il y aurait de nouveau cette fois-ci. Certains pourraient trouver que ce passage s’étire en longueur mais, moi, je crois qu’il s’agissait du meilleur moment du livre. Je reproche très souvent aux auteurs de ne pas assez s’appliquer dans la création des relations entre les personnages mais, ici, je n’ai absolument rien à redire !

Et on ne peut pas dire que cette façon de développer une relation ajoute de l’action à l’histoire. Mais même en sachant qu’aucune péripétie grandiose ne m’attendait, j’ai réussi à dévorer ce livre en une seule journée, chose qui m’arrive très rarement ! Il faut donc croire que c’est dans la simplicité de ce récit que réside son addictivité. En effet, Rainbow Rowell a un talent fou pour rendre des banalités de la vie quotidienne extraordinaire. J’ai pu le constater à la lecture de ce roman, mais aussi par ma lecture de Fangirl. Elle sait comment exploiter le moindre petit détail et rendre son histoire accrocheuse. On n’a jamais envie de quitter les merveilleux personnages qu’elle nous présente dans ses romans puisqu’on sait que leur vie continuera même après notre passage. Et, pour ma part, il s’agit d’une véritable torture !

Parlons maintenant des personnages. Tout d’abord, je me suis vraiment beaucoup identifiée au personnage d’Eleanor. Elle a une personnalité haute en couleur et ne mâche pas ses mots. De plus, elle doute toujours d’elle-même et elle est convaincue que sa relation avec Park ne peut pas être réelle. Comme je m’identifie à elle, ses réactions à la toute fin de l’histoire m’ont quelque peu déboussolées puisque, à sa place, ce n’est pas du tout comme cela que j’aurais réagi ! Park, lui aussi, m’a beaucoup plu. Il représente pour moi l’amoureux idéal. Je l’ai trouvé particulièrement attachant et ses remarques à propos d’Eleanor sont tout simplement adorables ! Vous aurez compris que j’en suis tombée raide dingue amoureuse ! La fin m’a donc tout simplement brisée le cœur !

Pour finir, je dois parler de la fin ouverte. Eh oui, car j’en lis très rarement et je trouve cela très frustrant lorsque je tombe sur l’une d’entre elle. Je peux comprendre que cela plaît à certaine personne puisqu’une telle fin permet à chacun d’imaginer ce qu’il veut, mais moi je voudrais savoir ce que l’auteur avait derrière la tête. Je veux savoir comment elle, elle imaginait la fin au moment où elle l’a écrit ! Pour ma part, je suis capable d’imaginer plein de possibilités toutes plus plausibles les unes que les autres… Et cela me fâche, voilà tout !


Somme toute, j’ai adoré ma lecture ! Les personnages étaient très attachants et l’histoire en tant que telle était comme un baume sur le cœur. C’est avec plaisir que je relirai des romans contemporains, surtout ceux de Rainbow Rowell ! 

Est-ce que vous avez lu ce livre ? Votre opinion diffère-t-elle de la mienne ? Dites-le moi dans les commentaires ! 

4 mai 2016

Nos étoiles contraire par John Green


Auteur: John Green
Éditeur: Nathan
Collection: ---
Pages: 336 pages
Parution: Février 2013

Quatrième de couverture: 

Hazel, 16 ans, est atteinte d'un cancer. Son dernier traitement semble avoir arrêté l'évolution de la maladie, mais elle se sait condamnées. Bien qu'elle s'y ennuie passablement, elle intègre un groupe de soutien, fréquenté par d'autres jeunes malades. C'est là qu'elle rencontre Augustus, un garçon en rémission, qui partage son humour et son goût de la littérature. 

Entre les deux adolescents, l'attirance est immédiate. Et malgré les réticences d'Hazel, qui a peur de s'implquer dans une relation dont le temps est compté, leur histoire d'amour commence... les entraînant vite dans un projet un peu fou, ambitieux, drôle et surtout plein de vie.

Classement: Or

Mon avis: 

Eh oui, j’ai ENFIN lu Nos étoiles contraires ! J’avais beaucoup entendu parler de ce livre et, malgré tout, j’avais réussi à me préserver d’éventuel spoiler. J’ai donc été emprunté ce livre à la bibliothèque et, en le feuilletant, je suis tombée sur LA phrase qui contenait LA révélation du livre… Je ne sais pas quelle malchance il m’a fallu pour tomber à LA bonne page, et que mes yeux glissent exactement au SEUL endroit où il y avait un spoil magistral, mais bon c’est arrivé. Il faut dire que cela a quelque peu nuit à mon appréciation de l’histoire en général, sachant ce qui allait immanquablement se produire à la fin, mais j’ai malgré tout réussi à l’aimer.

Alors non, contrairement à beaucoup d’autres, je n’ai pas pleuré. Je n’ai pas pu. D’abord parce que je connaissais la fin en avance, mais aussi parce que l’histoire d’amour, sur laquelle la grande majorité de l’intrigue repose, m’a paru fictive. Je m’explique. Les deux protagonistes de l’histoire ne sont pas pour ainsi dire « tombés amoureux ». Ils ont clairement eu un coup de foudre l’un pour l’autre et ont immédiatement commencé à agir comme des personnes qui veulent sortir ensemble. Je n’aime pas ce genre d’histoire d’amour non travaillé, je trouve même qu’il s’agit d’une voie un peu trop facile pour un auteur. Dans certains cas, je leur pardonne, puisque le centre de l’histoire repose, par exemple, sur un conflit, une découverte ou une enquête et l’histoire sentimentale est alors secondaire. Dans ce livre, toutefois, l’histoire d’amour EST le centre de l’intrigue, il faut donc que l’auteur mette le plus gros de son énergie sur l’élaboration de cette histoire. Dans le présent cas, on a mis beaucoup d’énergie sur la relation en tant que telle, mais non pas sur son commencement, ce que j’ai trouvé plutôt dommage.

Pour ma part, ce que j’attends d’une histoire d’amour, c’est qu’elle commence tout en douceur. En effet, dans la vraie vie (et là je fais référence aux relations sérieuses), il est bien rare que les deux personnes tombent directement en amour l’une de l’autre et que leur relation se limite à cet amour. Au contraire, il y a bien souvent l’étape amitié, bien que parfois éphémère, qui survient. Les deux personnes apprennent à se connaître, elles se rendent compte qu’elles s’apprécient bien mutuellement, et ce n’est qu’alors que vient l’amour. C’est vrai que ce n’est pas ce qui se passe systématiquement, mais moi ce sont les histoires que j’aime le plus. Prenons comme exemple Ron et Hermione dans Harry Potter, ou alors Eleanor et Park… Ce type d’histoire fait fondre mon petit cœur, et j’ai l’impression que l’auteur a mis du sien pour que la relation ait l’air plus que parfaite.

Cela ne veut toutefois pas dire que je n’ai pas aimé l’histoire d’amour d’Hazel et Gus. Au contraire, je l’ai même adoré, mais il y a une tache au tableau à cause de ce début qui, pour moi, aurait pu être beaucoup mieux. Je crois que j’ai ce sentiment justement parce que mes attentes vis-à-vis de ce livre étaient très élevées. Tout le monde adore l’histoire d’amour de ce livre, et je m’attendais donc à quelque d’extraordinaire. On peut dire que j’ai donc été déçu dans mes attentes directement au début du récit. Toutefois, cela s’améliore tout au long du roman, si bien que cela m’a permis de l’apprécier à sa juste valeur. J’aime beaucoup le fait que les deux personnages principaux soient capables d’humour dans une situation qui pourrait sembler désespérée aux yeux des autres. Ils respirent le bonheur et leur contact mutuel semble les plonger dans une sphère de béatitude où rien de malheureux ne peut les atteindre.

Parlons maintenant des personnages. Tout d’abord, j’ai bien aimé Gus, même si je ne semble pas l’avoir apprécié autant que la moitié de la blogosphère. En effet, je n’en suis pas tombée amoureuse et je ne trouve pas qu’il constitue l’amoureux parfait, mais il va très bien avec Hazel. Dans l’univers dans lequel ils vivent, il n’aurait pas pu la rendre plus heureuse. Gus est comme un rayon de soleil dans cette histoire. Il voit toujours le côté positif dans une situation et, s’il n’en voit pas, il réussit tout de même à trouver une réplique bien placée pour détendre l’atmosphère. Sans lui, l’histoire aurait pu devenir très lourde et triste, ce qu’elle n’est clairement pas. Ensuite, nous avons Hazel. Je définirais Hazel comme étant réaliste, selon mon propre point de vue, mais d’autres pourraient plutôt soutenir qu’elle est pessimiste et défaitiste. Elle se considère déjà morte et croit que ce n’est qu’une question de temps avant que ses appréhensions deviennent la réalité. Elle utilise beaucoup l’ironie pour se sortir de mauvaises situations. Par ses réflexions très approfondies sur la vie et la mort, elle nous démontre son intelligence de même que son lien avec la spiritualité. De même, son appréciation du livre « Une impériale affliction » démontre que ses réflexions sont très poussées pour une adolescente de son âge et qu’elle sait bien relativiser les choses.

Pour terminer, je dois souligner l’excellent travail de l’auteur. Hormis ce que j’ai déjà signalé comme point négatif, sa rédaction est parfaite. Il sait choisir les bons mots pour nous immerger complètement dans la vie d’Hazel, une adolescente  atteinte du cancer qui réussit tout de même à avoir un brin d’espoir dans sa situation. Le tout n’a pas l’air surfait, au contraire. Les deux adolescents agissent comme des adolescents. J’admire les auteurs qui réussissent à replonger parfaitement dans leur jeunesse, pour nous faire découvrir une histoire qui pourrait réellement se passer dans la réalité.

Somme toute, malgré le début un peu trop facile de l’histoire d’amour entre Gus et Hazel, il s’agit d’un roman que j’ai beaucoup apprécié par les thèmes qu’il aborde et son côté réaliste. Il nous permet d’apprécier la vie que nous avons, et il est donc, à mes yeux, porteur d’un message d’espoir. 



22 octobre 2015

Fangirl par Rainbow Rowell


Auteur: Rainbow Rowell
Éditeur: Castlemore
Collection: ----- 
Pages: 512
Parution: 20 février 2014

Quatrième de couverture: 

Cath ne vit que pour et par l'écriture. Elle est une fan inconditionnelle de la série de romans à succès Simon Snow... au point de rédiger elle-même les aventures de son héros préféré en attendant la parution du dernier tome ! Elle vit dans une bulle qu'elle ne partage qu'avec Wren, sa soeur jumelle, loin de toute vie sociale. 
Pourtant, c'est désormais en solo qu'elle devra affronter le monde extérieur. Wren vient de lui annoncer l'impensable: cette année, à la fac, elles feront chambre à part. Cath saura-t-elle s'ouvrir aux autres et profiter de sa vie d'étudiante ? 
Et l'amour dans tout ça ? 

Classement: Or

Mon avis: 

Ayant remarqué la présence de ce roman dans de nombreuses bibliothèques au fil de ma navigation sur le net ainsi que les nombreux avis positifs qui l'accompagnait, je me suis décidée à le lire. Au départ, j'ai eu quelque peu peur que les personnages et le scénario s'adressent à un lectorat beaucoup plus jeune que celui dont je fais partie, mais je me suis bien vite rendue compte que ce n'était absolument pas le cas. En effet, les pensées et les réactions de Cath, le personnage principal de l'histoire, sont de celles qui pourraient être associées à une jeune fille de 18-19 ans. De même, la romance qui se développe graduellement dans l'histoire est assez travaillée pour ne pas agacer la non-adepte de romance adolescente que je suis.

L'histoire en tant que tel n'a pas de filon à proprement dit. En effet, on se retrouve dans le nouveau quotidien de Cath, au moment où elle entre à l'université. Toutefois, même s'il n'y pas une intrigue à proprement parlé, le roman est parsemé de petites embuches qui se cumulent dans la vie du personnage principal, comme autant d'obstacles imposés par la vie. Je trouve que cette façon de construire et de mener l'histoire contribue à rapprocher le tout de la réalité et, comme il s'agit d'une romance contemporaine, cela permet aux lecteurs d'y croire.

Les personnages ont ravi mon cœur au cours de ma lecture. Que ce soit Wren, la sœur jumelle de Cath, Lévy ou même Reagan, je les ai tous apprécié. L'auteure a très bien travaillé le moindre aspect de chacune de leur personnalité, en particulier celle de Cath. Oh, et que dire de celle-ci ! Je l'ai ADORÉ. Elle est tout ce qu'il y a de plus réel à mes yeux puisque je lui ressemble énormément. Que ce soit sa passion pour l'écriture et la lecture, ses inhabiletés sociales, son besoin d'isolement pour se plonger complètement dans la pratique de quelque chose qu'elle aime par-dessus tout ou ses réactions vis-à-vis de sa famille et de ses amis, tout colle parfaitement. C'est donc avec envie que je tournais frénétiquement les pages de ce roman, dans l'espoir de vivre à travers ce personnage des évènements qui ne risquent jamais de m'arriver dans la réalité (comme d'assister à un cours de rédaction de fiction). On peut dire que ce livre mérite un coup de cœur au niveau des personnages !

Parlons maintenant de ce qui a le plus fait parlé la communauté livresque, soit la présence d'extraits de fanfiction au travers des différents chapitres. L'idée en soi est excellente et très originale: elle présente un aspect de l'adoration d'une œuvre qui n'est pas souvent traité. Toutefois, je ne peux pas dire que j'ai apprécié la méthode que l'auteure a pris pour l'inclure dans son roman. En effet, je trouvais qu'il manquait quelque chose. Les extraits n'avaient aucun lien entre eux et ne permettait pas de comprendre l'univers dans lequel Cath vivait en permanence. Les rôles des différents personnages de Simon Snow ainsi que leurs véritables personnalités n'étaient pas présentés, de telle sorte qu'il était impossible d'évaluer à leur juste valeur les changements drastiques que Cath a apporté à l'histoire originale. Il aurait fallu qu'une dizaine de pages soient consacrées à ces explications, de façon à ce que l'on puisse se situer dans les différents extraits présentés ou lus.

Et maintenant, la fin... qui m'a franchement laissé sur ma faim. J'ai eu l'impression que l'auteure avait un nombre maximal de pages à ne pas dépasser et qu'elle en a oublié de tout conclure. Il y a beaucoup de petits points qui peuvent sembler insignifiants mais dont l'absence de conclusion m'a désappointé sur le coup, surtout qu'il s'agit d'un roman n'ayant pas de suite. Je ne vous énoncerai pas lesquels pour ne pas spoiler ceux d'entre vous qui n'ont pas encore lu le roman, mais sachez que je n'ai pas apprécié la fin de ma lecture pour cette raison. Jusqu'aux 50 dernières pages, toutefois, je n'ai aucune critique importante a apporté à cette œuvre, qui est magnifiquement bien menée. La plume de Rainbow Rowell est très légère et m'a permis de relaxer, ce que j'avais grand besoin à ce moment-là.

Somme toute, il s'agissait d'une très bonne lecture malgré les quelques petits points négatifs énumérés plus tôt. Je la recommande fortement pour tous ceux et celles qui ont besoin d'une petite lecture légère qui leur permettrait de déconnecter complètement de leur quotidien.