27 août 2018

Et ils meurent tous les deux à la fin par Adam Silvera

Auteur: Adam Silvera
Éditeur: Robert Laffont
Collection: R
Pages: 406
Parution: 24 mai 2018


Quatrième de couverture: 

Le 5 septembre, un peu après minuit, Death-Cast appelle Mateo Torrez et Rufus Emeterio pour leur annoncer une mauvaise nouvelle: ils vont mourir aujourd’hui.
Mateo et Rufus sont de parfaits inconnus, mais, pour différentes raisons, ils cherchent tous deux à se faire un nouvel ami lors de leur journée de fin. Les bonnes nouvelles: Il y a une application pour ça. C’est ce qu’on appelle le dernier ami, et grâce à cela, Rufus et Mateo sont sur le point de se retrouver pour une dernière grande aventure: vivre une vie en une seule journée.

Avis: 

J'avais beaucoup entendu parler de ce livre sur la blogo anglaise, et le titre révélateur m'avait tout de suite accrochée. J'ai donc été très heureuse d'apprendre qu'il ferait partie des envois de Robert Laffont pour le Club de Lecture R Canada ! Aussitôt réceptionné, aussitôt lu ! 

Ce livre raconte l'histoire un peu atypique de deux jeunes garçons, Mateo et Rufus, qui reçoivent le même jour l'appel de Death-Cast qui leur annonce leur mort prochaine dans la journée. En effet, dans ce monde, une nouvelle technologie permet de connaître la date exacte de la mort de tous, sans exception. Et Death-Cast ne s'est encore jamais trompé ! Après avoir reçu la nouvelle, les deux adolescents décident d'utiliser l'application "Dernier Ami", qui permet de rencontrer quelqu'un avec qui passer sa dernière journée sur Terre. Ils se rencontrent alors, et là commencent leur jour final.

Dès le début du roman, l'auteur annonce tout de suite les raisons de la rédaction de son histoire. Par l'entremise d'une introduction d'une page, il explique que lui-même s'est toujours empêché de faire tout ce qui lui tentait et d'être qui il voulait majoritairement par peur du jugement des autres. Or, il a récemment réalisé que la vie est trop courte pour se mettre soi-même des bâtons dans les roues et s'empêcher de s'épanouir comme nous l'avons toujours désiré. Il énonce alors tous les changements qu'il a opéré dans sa vie pour, aujourd'hui, se sentir plus heureux. Ainsi, via ce livre, nous comprenons qu'il souhaite opérer une prise de conscience chez ses lecteurs, afin qu'eux aussi puissent profiter pleinement des années qu'il leur reste. Parce que oui, nous avons toute la vie devant nous, mais celle-ci est courte, et elle peut s'arrêter à n'importe quel moment dans notre cas. Il ne m'en fallait pas plus pour fondre en larmes... 

Alors, déjà, j'étais gagnée par la thématique. Il faut dire que ce livre est arrivé au meilleur moment qui soit dans ma vie: je suis justement en train d'amorcer moi-même une certaine réflexion sur mon développement personnel, particulièrement au niveau social et en matière de positivisme, et ce livre n'a fait que me conforter dans ma démarche. Soyez donc averti que mon appréciation de celui-ci a sans doute été fortement teinté par ce contexte favorable. 

Alors, par où commencer ? D'abord, l'intrigue. Le monde dans lequel évolue nos personnages est simili dystopique, dans le sens où il ne s'agissait pas de la présentation de grands changements qui révolutionnent les créneaux de la société, mais bien d'un simple petit ajout à notre monde d'aujourd'hui dans un futur très rapproché. Cet ajout, toutefois, amène une dynamique très différente dans la société. Je m'explique. En fait, en sachant que les personnes qui vont mourir dans la journée se font appeler entre minuit et 3h am chaque jour, ceux-ci planifient leur dernière journée en connaissance de cause, soit en profitant le plus possible de celle-ci. La peur de mourir hante donc encore plus les villes, sachant qu'il ne suffit que d'un appel pour que tout se termine. On sent vraiment un poids écrasant et perpétuel sur tout le monde. 

En l'espèce, nous vivons donc la dernière journée de Mateo et Rufus, puisqu'ils ont tous les deux reçu un appel de Death-Cast. Or, plutôt que de miser sur la quantité, l'auteur s'est attardé à la qualité. Cela fait donc en sorte que l'ensemble du roman permet de réfléchir, plutôt que d'entrer dans une véritable course contre la montre. Il prend le temps de peaufiner les relations de ses personnages et de leur donner une saveur propre. Ils ont des discussions fort intéressantes sur la thématique générale de la mort, la vie, les rêves, les ambitions, les amitiés, les croyances, bref tout ce qui peut se rattacher de près ou de loin à la fin imminente de leur destin. Le tout permet de réfléchir avec les personnages, de se poser les bonnes questions, mais aussi d'apprendre à les connaître et à les apprécier. 

Justement, parlant d'appréciation de personnages, je dois dire que j'ai particulièrement aimé ceux-ci ! Ils étaient bien développés, avec une certaine profondeur, et étaient très réalistes. Je lève mon chapeau à l'auteur pour être parvenu à si bien développer ses personnages en si peu de pages ! Je n'ai pas de préféré entre les deux. Mateo est, à mon avis, un peu la projection de l'auteur lui-même dans son livre. Ainsi, il a toujours craint la mort, et éviter de faire trop de remous a été son moyen de se protéger. Or, il veut changer cela pour son dernier jour. Rufus, quant à lui, ne se laisse pas facilement marcher sur les pieds. Mais sous cette personnalité forte se cache une personne profondément triste et qui a besoin des autres pour oublier son passé. Je me suis fortement attaché aux deux, et leur duo est tout simplement parfait ! 

Finalement, ce qui m'a le plus plu dans cette histoire, c'est l’interrelation entre tous les éléments. Je vous laisse découvrir ce que j'entends par là, mais disons seulement que j'ai été surprise par la fin, mais surtout par le niveau de planification de l'auteur ! Dès le début, tout est là pour nous indiquer ce qui se passera au final mais, comme dans un bon livre policier, on ne voit rien venir jusqu'à ce que l'auteur le veuille ! Les 100 dernières pages m'ont fait passer par toute une gamme d'émotions ! 

Bref, je vous conseille vivement ce livre si vous ne l'avez pas encore lu ! Et ne soyez pas effrayé par la thématique plus lourde et omniprésente de la mort: je suis ressortie de cette lecture avec un sentiment d'espoir et la volonté de profiter de chaque moment ! 

Et vous, avez-vous lu ce livre ? Qu'en avez-vous pensé ? Dites-moi tout en commentaire ! 

Merci à Robert Laffont et Collection R Canada pour l'envoi de ce roman !

Des chroniques qui font envie :

Les pages qui tournent: chronique
Alice Neverland : chronique
Les Lectures de Marinette: chronique

Et merci à Marinette pour m'avoir fait découvrir l'instagram de Rufus: @rufusonpluto
Pour ma part, les sentiments sont revenus d'un coup !!

2 commentaires:

  1. C'est vrai qu'il ne faut pas s'arrêter au fait que ça parle de la mort. Ce roman est bien plus que cela ♥
    Contente de t'avoir fait découvrir le compte de Rufus ;)

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