Auteur: Joël Champetier
Éditeur: Alire
Collection: -----
Pages: 274
Parution: 22 mars 2001
Il s'agit d'un livre québécois.
Il s'agit d'un livre québécois.
Quatrième de couverture:
Ville-Marie, petite ville sur les bords du lac Témiscamingue. Parmi la population, Daniel Verrier, que tous connaissent parce qu'il vient de perdre ses deux enfants en bas âge, morts par noyade.
Miné par le remords - il est en partie responsable de la mort de ses enfants-, délaissé par sa femme et aux prises avec de graves problèmes psychologiques, dont le moindre n'est pas une amnésie partielle, Verrier sombre lentement dans la folie.
Mais est-ce bien la folie ou s'agit-il... d'autre choses? Pourquoi le demeuré de la ville, Éric « la Poche » Massicotte, le poursuit-il sans relâche de son message sibyllin : Daniel, le lac attend? Et quel rapport y a-t-il entre ses malheurs et le charnier découvert dans les caves du manoir Bowman, où d'étranges rites amérindiens semblent avoir été utilisés?
Les réponses sont peut-être enfouies dans la mémoire déficiente de Verrier... ou au plus profond du lac Témiscamingue!
Classement: Argent
Classement: Argent
Mon avis:
Ce livre est entré dans ma PAL bien involontairement il y a, à mes yeux, une éternité. En fait, j'ai participé, en Secondaire 4 (soit quand j'avais 15-16 ans, je dirais donc en 2011) à un concours d'écriture dans ma région et on m'a envoyé ce livre comme prix de participation. En lisant la quatrième de couverture, je n'avais alors pas été très emballée par l'histoire. En effet, ce roman ne semblait pas faire appartenir à mon genre préféré (soit la fantasy) et je ne voyais donc pas la pertinence de le lire en priorité à d'autres œuvres qui m'attendaient patiemment à la bibliothèque de l'école. Il a donc poireauté 5 ans chez moi sans que j'éprouve la moindre envie de m'y attaquer, tout en n'oubliant pas, toutefois, de le trimbaler avec moi dans mon nouveau logement. Ce n'est que durant le mois d'octobre 2015 que j'ai redécouvert son existence, au moment où je n'avais plus rien d'autre à lire (je venais tout juste de commander les 2 derniers tomes du Labyrinthe). Je me suis dit que cela constituerait un bel interlude dans mes lectures, étant alors motivée à lire tout ce qui me passait sous la main. Je l'ai donc commencé avec un peu d'appréhension... Je suis toutefois incapable de dire si cela a été une erreur. J'ai bien sûr aimé cette petite lecture très différente de mes habitudes, mais j'hésite à dire qu'il s'agissait d'un très bon roman au vu de certains points qui m'ont accrochée.
Tout d'abord, à la simple lecture de la quatrième de couverture, on en connait beaucoup trop sur l'ensemble du roman. En effet, on parle déjà d’événements qui se déroulent dans la deuxième partie de l'ouvrage et on donne des pistes de réflexion pour résoudre l'entièreté de l'intrigue. Personnellement, comme je n'y avais pas vraiment prêté attention avant de commencer à lire le livre, je n'ai donc pas pu ressentir les contrecoups de telles révélations au début de ma lecture, mais en relisant la quatrième au milieu du roman, je me suis fait dévoilé plusieurs péripéties que j'aurais préféré découvrir par moi-même. Je trouve donc que la maison d'édition n'a pas fait un bon choix en acceptant de mettre autant d'informations à l'arrière du livre, et j'ai cru remarquer qu'il s'agissait d'un problème récurrent chez celle-ci. À l'avenir, je suis prévenue: il ne faut pas lire les quatrièmes de couverture de l'éditeur québécois Alire.
Passons donc sur ce léger détail et concentrons-nous sur le cœur même du livre. J'ai tout d'abord voulu attribuer un genre à ce roman, afin d'être capable de le décrire, mais je me suis rendue compte que c'était impossible. En fait, j'ai réalisé qu'il changeait en fonction de la section de l'histoire dans laquelle je me trouvais: La partie intitulée "Sous la glace" relève plutôt du drame psychologique à la Shutter Island, alors que la section "Le manoir Bowman" serait plutôt policier/suspense et la dernière partie, soit "Les profondeurs du lac", relève presque de l'horreur. J'ai bien aimé comment l'auteur à amener la transition vers les différents genres. Il démontre ici une maîtrise parfaite de l'ambiance de son histoire puisqu'il réussit vraiment à faire ressentir les changements de ton au courant du récit.
Je dois aussi donner un autre crédit à l'auteur: il réussit à faire des descriptions extraordinaires de tout ce qui compose le récit. Cela signifie donc qu'en plus de bien visualiser les lieux et les personnages dans notre tête, on est aussi en mesure de ressentir l'ambiance dans laquelle ils sont plongés. L'ensemble de l'oeuvre est donc extrêmement bien dépeinte, ce qui apporte beaucoup à l'histoire. Je ne sais pas si vous serez d'accord avec moi mais, à mon avis, le fait que l'auteur soit capable de nous faire plonger tête la première dans son univers contribue grandement à l'appréciation de son oeuvre et à la capture de l'intérêt des lecteurs. Il ne reste alors qu'à créer une intrigue accrocheuse et addictive...
En gros, on se retrouve projeté dans la vie Daniel, qui a causé involontairement la mort de ses enfants, et dont sa femme l'a quitté très récemment afin de fuir les souvenirs de cette tragédie. La première partie de l'histoire se consacre donc à décrire le passé de Daniel, ainsi que les impacts que cela a dans sa vie actuelle. Dans cette partie de l'histoire, on se sentait vraiment dans un Shutter Island: on se demande sans cesse si ce qu'il voit est réel ou non, si le tout est le produit de son imagination. Pour couronner le tout, l'auteur a fait son récit à la première personne, de telle sorte que l'on est tout simplement dans la tête du personnage principal et que l'on a seulement connaissance de sa réalité à lui. Ensuite, on passe tranquillement à la deuxième partie du récit, où il refait sa vie et recommence à travailler et à avoir une vie sociale. Il y a alors une intrigue policière qui se place, après une certaine découverte par Daniel. C'est ici qu'entre en jeu les amérindiens et leur folklore, qui est brillamment amené par l'auteur. L'aspect "fantastique" du roman se met aussi en branle. Finalement, on aborde la dernière partie de l'intrigue. À ce moment, de nombreuses tragédies ont lieu, dont quelques meurtres qui toucheront de près ou de loin Daniel. On nous révèle aussi l'élément clé de l'histoire, mais l'auteur a mis tellement de temps avant de nous en parler plus concrètement qu'on a déjà deviné depuis longtemps de quoi il s'agit. L'intrigue m'a donc particulièrement plu, surtout son découpage en différentes parties (associées à différents genres littéraires) même si le dénouement final était beaucoup trop simple à deviner.
Ainsi, suite à la description exhaustive (sans trop l'être, je l'espère) de l'intrigue que je viens de vous faire, vous avez sans doute deviner que l'auteur s'est concentré en exclusivité sur le développement psychologique du personnage principal, soit Daniel. Comme il s'agissait d'un narrateur à la première personne, il était très facile de s'attacher au personnage dans la tête de qui l'on vit. L'auteur a aussi une certaine aisance à nous faire comprendre facilement les états d'âme et les réactions de son personnage à la perfection. En effet, il décrit largement le pourquoi du comment de ses pensées, de façon à ce qu'une personne n'ayant pas subi un accident puisse comprendre les bizarreries qu'il fait parfois. En y réfléchissant, on se rend compte que si l'histoire avait été raconté par l'un des amis de Daniel, nous n'aurions sans doute pas compris intuitivement ses agissements. Le seule point négatif que j'ai trouvé dans la personnalité de Daniel, c'est sa facilité déconcertante à accepter des éléments invraisemblables. Je me dis qu'il a eu un traumatisme crânien ou je ne sais quel autre problème suite à son accident et que cela pourrait être une conséquence logique de celle-ci, mais je n'arrive pas à comprendre sa crédulité. Il doute quelques secondes de la véracité des propos d'un personnage, puis il se fit entièrement à celui-ci comme si c'était dieu incarné. Pour moi, il s'agit d'un passe-droit qui sert seulement à faire progresser l'histoire plus rapidement et je considère que, si c'est le cas, cela a très mal été fait...
En ce qui a trait aux autres personnages, j'ai trouvé qu'ils leur manquaient un fond, comme si l'auteur s'était tellement attardé à peaufiner sa perle qu'il en aurait oublié les atours qui l'accompagne. Je n'ai donc pas réussi à m'attacher à l'un d'eux particulièrement.
Je vais maintenant abordé un aspect qui me déplaît particulièrement chez les oeuvres québécoises et qui explique sans doute pourquoi les autres lecteurs de la langue française de la planète sont moins attirés à lire ce qui provient du Québec. Tout d'abord, les personnages parlent en joual (ce qui signifie en fait que l'on écrit exactement les mots comme on les prononce, soit en les tronquant ou en en oubliant quelques-uns). Je n'ai aucun problème avec le fait que des auteurs puissent vouloir démontrer leur amour pour leur particularité dans l'utilisation de la langue dans leur pays. Toutefois, ils ne doivent pas s'attendre à ce que leurs œuvres puissent être publiées ailleurs que dans le pays où les habitants comprennent cette langue. Personnellement, cela ne me dérange pas de lire des dialogues écrits en québécois parce que je comprends bien les particularités du langage. Je ne comprends toutefois pas qu'est-ce qui peut amener un auteur à vouloir préférer cette façon de dialoguer plutôt que celle reconnue internationalement, soit qui utilise les mots inscrits dans un dictionnaire. Je ne ferai toutefois pas le procès de leurs choix ici, mais je trouve particulièrement déplaisant de constater que la plupart des œuvres québécoises sont écrites en joual et ne peuvent donc pas sortir du Canada (et même du Québec!). Deux autres clichés de romans québécois peuvent aussi être retrouvés dans ce roman: la présence d'Amérindiens dans l'histoire et le fait que celle-ci se déroule dans un petit village en région, où tout le monde connaît tout le monde. Je ne souligne pas que ce sont des aspects négatifs de ce roman, mais plutôt qu'ils reviennent beaucoup trop souvent dans notre littérature et qu'il s'agit donc d'un manque d'originalité (cela ne s'écarte pas vraiment de ce qui se fait habituellement dans le même genre).
Somme toute, c'était un bon roman malgré les petites anicroches énumérées précédemment. Il est rare de pouvoir lire un bon roman fantastique québécois et je félicite donc l'auteur de s'être lancé.
Ce livre est entré dans ma PAL bien involontairement il y a, à mes yeux, une éternité. En fait, j'ai participé, en Secondaire 4 (soit quand j'avais 15-16 ans, je dirais donc en 2011) à un concours d'écriture dans ma région et on m'a envoyé ce livre comme prix de participation. En lisant la quatrième de couverture, je n'avais alors pas été très emballée par l'histoire. En effet, ce roman ne semblait pas faire appartenir à mon genre préféré (soit la fantasy) et je ne voyais donc pas la pertinence de le lire en priorité à d'autres œuvres qui m'attendaient patiemment à la bibliothèque de l'école. Il a donc poireauté 5 ans chez moi sans que j'éprouve la moindre envie de m'y attaquer, tout en n'oubliant pas, toutefois, de le trimbaler avec moi dans mon nouveau logement. Ce n'est que durant le mois d'octobre 2015 que j'ai redécouvert son existence, au moment où je n'avais plus rien d'autre à lire (je venais tout juste de commander les 2 derniers tomes du Labyrinthe). Je me suis dit que cela constituerait un bel interlude dans mes lectures, étant alors motivée à lire tout ce qui me passait sous la main. Je l'ai donc commencé avec un peu d'appréhension... Je suis toutefois incapable de dire si cela a été une erreur. J'ai bien sûr aimé cette petite lecture très différente de mes habitudes, mais j'hésite à dire qu'il s'agissait d'un très bon roman au vu de certains points qui m'ont accrochée.
Tout d'abord, à la simple lecture de la quatrième de couverture, on en connait beaucoup trop sur l'ensemble du roman. En effet, on parle déjà d’événements qui se déroulent dans la deuxième partie de l'ouvrage et on donne des pistes de réflexion pour résoudre l'entièreté de l'intrigue. Personnellement, comme je n'y avais pas vraiment prêté attention avant de commencer à lire le livre, je n'ai donc pas pu ressentir les contrecoups de telles révélations au début de ma lecture, mais en relisant la quatrième au milieu du roman, je me suis fait dévoilé plusieurs péripéties que j'aurais préféré découvrir par moi-même. Je trouve donc que la maison d'édition n'a pas fait un bon choix en acceptant de mettre autant d'informations à l'arrière du livre, et j'ai cru remarquer qu'il s'agissait d'un problème récurrent chez celle-ci. À l'avenir, je suis prévenue: il ne faut pas lire les quatrièmes de couverture de l'éditeur québécois Alire.
Passons donc sur ce léger détail et concentrons-nous sur le cœur même du livre. J'ai tout d'abord voulu attribuer un genre à ce roman, afin d'être capable de le décrire, mais je me suis rendue compte que c'était impossible. En fait, j'ai réalisé qu'il changeait en fonction de la section de l'histoire dans laquelle je me trouvais: La partie intitulée "Sous la glace" relève plutôt du drame psychologique à la Shutter Island, alors que la section "Le manoir Bowman" serait plutôt policier/suspense et la dernière partie, soit "Les profondeurs du lac", relève presque de l'horreur. J'ai bien aimé comment l'auteur à amener la transition vers les différents genres. Il démontre ici une maîtrise parfaite de l'ambiance de son histoire puisqu'il réussit vraiment à faire ressentir les changements de ton au courant du récit.
Je dois aussi donner un autre crédit à l'auteur: il réussit à faire des descriptions extraordinaires de tout ce qui compose le récit. Cela signifie donc qu'en plus de bien visualiser les lieux et les personnages dans notre tête, on est aussi en mesure de ressentir l'ambiance dans laquelle ils sont plongés. L'ensemble de l'oeuvre est donc extrêmement bien dépeinte, ce qui apporte beaucoup à l'histoire. Je ne sais pas si vous serez d'accord avec moi mais, à mon avis, le fait que l'auteur soit capable de nous faire plonger tête la première dans son univers contribue grandement à l'appréciation de son oeuvre et à la capture de l'intérêt des lecteurs. Il ne reste alors qu'à créer une intrigue accrocheuse et addictive...
En gros, on se retrouve projeté dans la vie Daniel, qui a causé involontairement la mort de ses enfants, et dont sa femme l'a quitté très récemment afin de fuir les souvenirs de cette tragédie. La première partie de l'histoire se consacre donc à décrire le passé de Daniel, ainsi que les impacts que cela a dans sa vie actuelle. Dans cette partie de l'histoire, on se sentait vraiment dans un Shutter Island: on se demande sans cesse si ce qu'il voit est réel ou non, si le tout est le produit de son imagination. Pour couronner le tout, l'auteur a fait son récit à la première personne, de telle sorte que l'on est tout simplement dans la tête du personnage principal et que l'on a seulement connaissance de sa réalité à lui. Ensuite, on passe tranquillement à la deuxième partie du récit, où il refait sa vie et recommence à travailler et à avoir une vie sociale. Il y a alors une intrigue policière qui se place, après une certaine découverte par Daniel. C'est ici qu'entre en jeu les amérindiens et leur folklore, qui est brillamment amené par l'auteur. L'aspect "fantastique" du roman se met aussi en branle. Finalement, on aborde la dernière partie de l'intrigue. À ce moment, de nombreuses tragédies ont lieu, dont quelques meurtres qui toucheront de près ou de loin Daniel. On nous révèle aussi l'élément clé de l'histoire, mais l'auteur a mis tellement de temps avant de nous en parler plus concrètement qu'on a déjà deviné depuis longtemps de quoi il s'agit. L'intrigue m'a donc particulièrement plu, surtout son découpage en différentes parties (associées à différents genres littéraires) même si le dénouement final était beaucoup trop simple à deviner.
Ainsi, suite à la description exhaustive (sans trop l'être, je l'espère) de l'intrigue que je viens de vous faire, vous avez sans doute deviner que l'auteur s'est concentré en exclusivité sur le développement psychologique du personnage principal, soit Daniel. Comme il s'agissait d'un narrateur à la première personne, il était très facile de s'attacher au personnage dans la tête de qui l'on vit. L'auteur a aussi une certaine aisance à nous faire comprendre facilement les états d'âme et les réactions de son personnage à la perfection. En effet, il décrit largement le pourquoi du comment de ses pensées, de façon à ce qu'une personne n'ayant pas subi un accident puisse comprendre les bizarreries qu'il fait parfois. En y réfléchissant, on se rend compte que si l'histoire avait été raconté par l'un des amis de Daniel, nous n'aurions sans doute pas compris intuitivement ses agissements. Le seule point négatif que j'ai trouvé dans la personnalité de Daniel, c'est sa facilité déconcertante à accepter des éléments invraisemblables. Je me dis qu'il a eu un traumatisme crânien ou je ne sais quel autre problème suite à son accident et que cela pourrait être une conséquence logique de celle-ci, mais je n'arrive pas à comprendre sa crédulité. Il doute quelques secondes de la véracité des propos d'un personnage, puis il se fit entièrement à celui-ci comme si c'était dieu incarné. Pour moi, il s'agit d'un passe-droit qui sert seulement à faire progresser l'histoire plus rapidement et je considère que, si c'est le cas, cela a très mal été fait...
En ce qui a trait aux autres personnages, j'ai trouvé qu'ils leur manquaient un fond, comme si l'auteur s'était tellement attardé à peaufiner sa perle qu'il en aurait oublié les atours qui l'accompagne. Je n'ai donc pas réussi à m'attacher à l'un d'eux particulièrement.
Je vais maintenant abordé un aspect qui me déplaît particulièrement chez les oeuvres québécoises et qui explique sans doute pourquoi les autres lecteurs de la langue française de la planète sont moins attirés à lire ce qui provient du Québec. Tout d'abord, les personnages parlent en joual (ce qui signifie en fait que l'on écrit exactement les mots comme on les prononce, soit en les tronquant ou en en oubliant quelques-uns). Je n'ai aucun problème avec le fait que des auteurs puissent vouloir démontrer leur amour pour leur particularité dans l'utilisation de la langue dans leur pays. Toutefois, ils ne doivent pas s'attendre à ce que leurs œuvres puissent être publiées ailleurs que dans le pays où les habitants comprennent cette langue. Personnellement, cela ne me dérange pas de lire des dialogues écrits en québécois parce que je comprends bien les particularités du langage. Je ne comprends toutefois pas qu'est-ce qui peut amener un auteur à vouloir préférer cette façon de dialoguer plutôt que celle reconnue internationalement, soit qui utilise les mots inscrits dans un dictionnaire. Je ne ferai toutefois pas le procès de leurs choix ici, mais je trouve particulièrement déplaisant de constater que la plupart des œuvres québécoises sont écrites en joual et ne peuvent donc pas sortir du Canada (et même du Québec!). Deux autres clichés de romans québécois peuvent aussi être retrouvés dans ce roman: la présence d'Amérindiens dans l'histoire et le fait que celle-ci se déroule dans un petit village en région, où tout le monde connaît tout le monde. Je ne souligne pas que ce sont des aspects négatifs de ce roman, mais plutôt qu'ils reviennent beaucoup trop souvent dans notre littérature et qu'il s'agit donc d'un manque d'originalité (cela ne s'écarte pas vraiment de ce qui se fait habituellement dans le même genre).
Somme toute, c'était un bon roman malgré les petites anicroches énumérées précédemment. Il est rare de pouvoir lire un bon roman fantastique québécois et je félicite donc l'auteur de s'être lancé.
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